La billetterie de Paris 2024 n'en finit plus de susciter des maux de tête. Après les tickets jugés trop onéreux et trop peu nombreux, c'est désormais un problème de programmation de certaines épreuves qui est pointé du doigt. Sur la plateforme en ligne, plusieurs spectateurs, qui avaient ciblé certaines épreuves d'athlétisme, ont rapidement déchanté. Car ces dernières n'auront finalement pas lieu aux dates initialement prévues et ont donc été remplacées par d'autres épreuves.
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Alors qu'elle devait se tenir le 6 août au soir, la finale du 5.000m féminin a ainsi été avancée au 5 août au soir. Les détenteurs de billets pour le 6 août doivent, pour l'heure, faire le deuil de l'épreuve à laquelle ils souhaitaient assister. Une défaillance que le comité d'organisation a reconnue et tentée de justifier. "La version en ligne était une version antérieure de la Fédération internationale (World Athletics). Ce n'est pas une première, les spécialistes de la billetterie savent que ça peut arriver, c'est d'ailleurs écrit sur le site que les programmes peuvent être amenés à évoluer. Ce pourrait être encore le cas, même si on ne l'espère pas car pour nous c'est un vrai défi à chaque fois. On va traiter ça avec beaucoup d'attention et de rigueur", a déclaré le patron du Cojo, Tony Estanguet, cité par L'Équipe.
"S'ils veulent faire du cher, qu'ils fassent au moins de la qualité !"
Naturellement, l'imbroglio n'a pas tardé à faire réagir sur les réseaux sociaux, les tarifs pour l'athlétisme faisant partie des plus prohibitifs avec des billets allant jusqu'à 980 euros. Certains athlètes ont même pris la parole pour partager leur désillusion. "Des proches m'ont dit qu'ils avaient acheté des billets pour une discipline en particulier, par exemple le 5.000m, et avec l'erreur de calendrier ils se retrouvent avec une session qu'ils ne voulaient pas. Ils voulaient voir le 5.000m et vont se retrouver à devoir voir du 200m ou du javelot", a écrit sur Instagram Jimmy Gressier, recordman d’Europe du 5km.
De façon bien plus acerbe, Alice Finot, vice-championne d'Europe en salle du 3.000m n'a pas hésité à qualifier ce couac d'"inacceptable", épinglant au passage le tarif des billets. "S'ils veulent faire du cher, qu'ils fassent au moins de la qualité !", a-t-elle tancé dans une story Instagram. Pour tenter de calmer la grogne, Tony Estanguet promet de "trouver la meilleure solution" avec les personnes concernées dont on ignore le nombre exact. "On va informer toutes les personnes concernées par ces sessions. On s'excuse, on est vraiment désolé", conclut-il.