Le double-vice champion olympique Kévin Mayer, qui s'est blessé à une cuisse il y a trois semaines, a estimé mardi qu'il avait "peut-être 10% de chance d'être au départ" du décathlon des JO vendredi, affirmant avoir fait "le deuil de (ses) espérances". "C'est un miracle de ouf si ça passe", a-t-il affirmé en conférence de presse, les larmes aux yeux. "La progression que j'ai eue cette dernière semaine me laisse espérer peut-être 10% de chance d'être au départ du 100 m" vendredi, première épreuve du décathlon olympique.
Une blessure contractée début juillet
Le recordman du monde de la discipline s'est blessé le 7 juillet, à moins d'un mois des Jeux, en plein 110 m haies lors du meeting de Paris. Il n'avait pas donné trop de détails sur sa blessure, son entourage évoquant seulement une "lésion importante" au niveau de l'ischio-jambier gauche. "C'est le tendon du semi-membraneux qui s'est déchiré à 95%", a détaillé Mayer mardi. "Je suis à deux doigts d'avoir un tendon en moins."
Depuis, le décathlonien passe tout son temps à essayer de "redonner une nouvelle fonction (au muscle) pour qu'il mette moins de charge sur ce tendon". Mais, s'il a constaté "des progrès inattendus", Kevin Mayer admet qu'il n'a pas encore pu courir, à trois jours du début des épreuves.
"J'ai fait le deuil de mes espérances" olympiques
"J'ai fait le deuil de mes espérances" olympiques, a encore affirmé le double champion du monde de 32 ans, qui rêvait à Paris de décrocher l'or des Jeux qui manque à son palmarès. Il doit effectuer un ultime test jeudi, au Stade de France, avant de prendre sa décision.
"Si je n'arrive pas à faire 30 mètres à fond, sans rien sentir, c'est sûr que sur 100 m, ça ne passera pas", a-t-il dit. "Quitte à peut-être (ne) pas être au Stade de France vendredi, on va faire les tests au Stade de France jeudi." "Moi, je m'en fous que ça pète. Je suis en accord avec ça. Mais me donner en spectacle dans le Stade de France... Je ne sais pas...", a-t-il ajouté, très ému.