Depuis plusieurs années, Nathalie Iannetta ancienne journaliste et désormais consultante football pour TF1, s'est imposée sur les plateaux télés pour parler du ballon rond. Elle sera aux côtés de Denis Brogniart dimanche soir sur TF1 pour décrypter la finale de la Ligue des champions qui opposera le Paris Saint-Germain au Bayern Munich.
Pourtant, pour elle, le choix du football a été un pur hasard, explique-t-elle au micro d'Europe 1 : "Ce n'était pas un plan de carrière". Invitée de Culture Médias, Nathalie Iannetta évoque alors son parcours, qui a pris un tournant lors de la saison 1997/1998. "Lorsque j’ai commencé à Canal +, il y a le patron de la rédaction des sports, Charles Biétry, qui s’est dit 'la petite en bas qui parle fort et qui la ramène sur tous les sujets de foot, pourquoi on ne lui proposerait pas de travailler avec nous l’année de la Coupe du monde ?'"
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"Je n'ai demandé la permission à personne"
"Il y a eu derrière une espèce d'euphorie collective qui m’a permis de travailler dans ce monde", explique Nathalie Iannetta, qui a eu du mal à s'imposer en tant que femme dans un milieu très masculin dans les années 1990 (et qui l'est encore aujourd'hui, ndlr). "Je me faisais petite quand je me mêlais à des débats, mais je voyais bien qu’on me regardait bizarrement parce que j’étais une fille", raconte l'ancienne journaliste. "En Italie c’est très différent", remarque-t-elle. "Mais finalement, je n'ai demandé la permission à personne et ça s’est très bien passé !"
"J'ai croisé l’exigence de très haut niveau"
A-t-elle déjà été confrontée au machisme de bas étage ? "Non, honnêtement non", répond Nathalie Iannetta. En revanche, "j'ai croisé l’exigence de très haut niveau, celle de mes patrons à l’époque", contre-balance l'ancienne journaliste. "Il faut se souvenir de ce qu’était la rédaction de Canal +, qui dans les années 1990 avait révolutionné la manière de filmer le sport en général", explique Nathalie Iannetta, qui, citant les noms de Thierry Gilardi et de Pierre Sled, rappelle que "les plus grands journalistes étaient au service des sports de Canal +."
"Je n’étais pas une fille parmi les autres"
"Moi on m’a demandé d’être aussi bonne qu’eux. C’était difficile et ça a été mon obsession : je n’étais pas une fille parmi les autres, j’étais une journaliste qui était jeune et qui n'avait pas d'expérience", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "Avec Grégoire Margotton et d'autres, on était une 'bande de jeunes', mais on a eu la chance d’avoir eu des patrons qui nous ont fait confiance et qui nous ont permis de créer des choses, d’inventer des émissions et des formats", se réjouit Nathalie Iannetta.