Avec un père patron d’une piste de karting et un grand-père champion de F3, difficile d’échapper au sport automobile. Le Niçois Jules Bianchi, mort à 25 ans vendredi soir, a plongé dedans très tôt. Retour sur une vie dans les paddocks.
Des débuts comme papy. Après avoir gravi tous les échelons, le jeune Jules Bianchi, intégré en 2009 à l'Académie des pilotes Ferrari, a d’abord fait ses gammes en Formule 3 - comme son grand-père - , puis deux saisons de GP2 (troisième en 2010 et 2011), avant de se rabattre en 2012 sur la Formule Renault 3.5, perdant le titre à la dernière course à la suite d'un accrochage litigieux avec le Néerlandais Robin Frijns.
Au sein de Marussia, qui a cru en lui, il a offert à l'écurie, fondée en 2010 sous le nom de Virgin, ses premiers points en F1, mais aussi les premiers de sa jeune carrière, avec une neuvième place acquise de haute lutte en mai 2014 à Monaco. En 2013, lors de son deuxième GP, en Malaisie, il s'était classé 13e. L’heure d’aller voir plus haut était venue.
"Bien sûr, je me sens prêt". En pleine ascension, après avoir prouvé l'étendue de son talent depuis mars 2013 au volant d'une modeste monoplace, Jules Bianchi ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Trois jours avant le départ du GP du Japon à Suzuka il avait ainsi déclaré se sentir "prêt" à prendre le volant d'une Ferrari.
"Bien sûr, je me sens prêt. Je travaille pour ça depuis mon entrée à la Ferrari Academy fin 2009. J'ai fait deux saisons de F1. Je pense que j'ai une bonne expérience et je me sens prêt, c'est sûr", avait assuré Bianchi lors d’une conférence de presse de la FIA. Et d’ajouter, modeste : "Evidemment, pour le moment, les deux pilotes (Alonso et Raïkkönen) ont des contrats, donc il n'en est pas question, mais si l'opportunité se présente, je crois que ce serait bien pour moi". Le dimanche matin, quelques heures avant ce GP fatal, il avait signé un contrat avec l'écurie suisse Sauber, motorisée par Ferrari.