Battu au premier tour de Roland-Garros où il avait l'inattendu statut de trouble-fête grâce à son titre à Rome, Daniil Medvedev a affirmé être sur la bonne voie pour bien jouer sur cette surface qui ne lui plait pas : "je me suis retrouvé la bouche pleine de terre", s'est-il plaint mardi. Le Russe, numéro 2 mondial, a été battu par le Brésilien Thiago Seyboth Wild (172e et issu des qualifications) 7-6 (7/5), 6-7 (6/8), 2-6, 6-3, 6-4 en 4h15. Mais il a "la sensation d'avoir bien joué".
Journaliste : Comment analysez-vous votre match ?
Daniil Medvedev : "Je ne vais pas le revoir à la TV, mais j'ai la sensation d'avoir bien joué. Je ne pense vraiment pas avoir mal joué, mais c'est lui qui a très bien joué. S'il continue de jouer à ce niveau, il sera dans le Top 30 mondial à la fin de l'année. Bravo à lui d'avoir aussi bien joué aujourd'hui et j'espère qu'il va continuer car s'il ne le fait pas je vais me demander 'pourquoi contre moi ?' Il n'a baissé de niveau que dans un set et j'en ai profité. Je pense que c'est un grand joueur, il a d'ailleurs remporté l'US Open juniors. Sa vie va changer s'il continue de jouer comme ça à chaque match: il va gagner plus d'argent, plus de sponsors, il va remporter de grands titres. Mais il faut qu'il parvienne à jouer comme ça, pas juste aujourd'hui sur le Philippe-Chatrier, mais de nombreuses fois dans beaucoup de tournois partout autour du monde et durant toute l'année."
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Journaliste : Vous vous en voulez ?
Daniil Medvedev : "Non. Je me suis bien battu, physiquement je ne me sentais pas si mal, mentalement j'étais prêt au combat. Dans le dernier jeu, je reviens de 30/0 à 30/30 et le gars met de coups gagnants… C'est comme ça. Alors je suis très déçu, pendant une semaine je vais y repenser, mais pour le moment je ne vois pas ce que j'ai mal fait et je ne vois pas vraiment ce que j'aurais pu mieux faire. Et ça c'est bien, parce que c'est dans ces cas-là qu'on revient le plus vite dans les tournois suivants."
Journaliste : Votre saison sur terre est maintenant terminée, comment la jugez-vous et que pensez-vous désormais de cette surface ?
Daniil Medvedev : "A chaque fois que ça se termine, je suis content. Donc je suis content. Aujourd'hui, le court était sec, il y avait du vent, je me suis retrouvé la bouche pleine de terre à partir du troisième jeu du match... Je n'aime pas ça. Je me demande s'il y a des gens qui aiment manger de la terre, avoir de la terre dans leur sac, leurs chaussures, dans leurs chaussettes qu'il faut jeter à la poubelle à la fin de la saison sur terre. Moi, pas. Je suis heureux que ce soit fini pour cette année, même si j'aurais bien aimé rester plus longtemps à Paris... bien que ce soit sur terre. Mais je suis certain à 100% d'être sur la bonne voie pour jouer sur cette surface. Le match d'aujourd'hui en est une nouvelle preuve (après le titre à Rome, ndlr)."
Journaliste : Avez-vous hâte de retrouver le gazon et craignez-vous l'accueil du public à Wimbledon où les Russes et Bélarusses ont été interdits de jouer l'an dernier en raison de la guerre en Ukraine ?
Daniil Medvedev : "On ne peut rien y faire. Si les gens décident d'être durs, il en sera ainsi. Et s'ils sont sympas, ce sera génial. Il ne m'est pas facile de jouer sur gazon. Je ne peux pas dire que j'adore ça, mais c'est quand même mieux que la terre battue!"