"On espère vraiment la revoir l’an prochain. On espère qu’elle va se rétablir vite, elle semble vraiment affectée", confie la directrice générale de la Fédération Française de Tennis, Amélie Oudéa-Castéra, dans l’émission La France Bouge sur Europe 1 à propos de la tenniswoman japonaise Naomi Osaka. Lundi, la numéro 2 mondiale a annoncé se retirer de Roland-Garros à la suite d’une polémique sur les conférences de presse auxquelles elle ne souhaitait pas assister.
Cependant, pour Amélie Oudéa-Castéra, les organisateurs des tournois du Grand Chelem (Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) étaient dans leur "devoir de bien lui expliquer les conséquences auxquelles elle s’exposait si elle confirmait cette volonté de ne pas se conformer à son obligation médiatique". Naomi Osaka avait annoncé mercredi dernier qu’elle boycotterait les conférences de presse pendant le tournoi. Ce qu’elle a fait dimanche, après sa victoire au premier tour. Elle a été sanctionnée d'une amende de 15.000 dollars soit 12.300 euros.
"On est là pour être le gardien du temple des règles"
Les organisateurs des quatre tournois avaient ensuite menacé dans un communiqué commun d'exclure Naomi Osaka du Majeur parisien voire des trois autres si elle persistait. "On est là pour être le gardien du temple des règles, pour veiller à ce qu’il y ait une équité entres les joueurs et pour faire en sorte que l’écosystème autour de notre sport, dont les médias et les journalistes sont une partie prenante importante, puisse se dérouler dans de bonnes conditions", justifie la directrice générale de la FFT.
Selon Amélie Oudéa-Castéra, les organisateurs des tournois "ont vraiment essayé parler avec Naomi" mais cela était "difficile pour elle". Lundi soir, la joueuse japonaise a annoncé son retrait de Roland-Garros sur Twitter et a révélé son état de dépression. "Compte tenu de ce qu’elle a expliqué, je crois qu'elle a pris la bonne décision pour elle", conclut la directrice générale de la FFT.