C'est l'un des paramètres qui a le plus retenu l'attention lors du match entre la Hongrie et la France. Les Bleus ont en effet concédé le match nul (1-1) pour leur deuxième match de l'Euro 2020 dans une ambiance bouillante assurée par les milliers de supporters hongrois dans la Puskas Arena de Budapest. Une telle atmosphère qu'Antoine Griezmann et les siens n'avaient plus connu depuis plus d'un an et demi. L'ambiance a pu être un facteur qui explique la partie décevante des joueurs de Didier Deschamps.
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) June 19, 2021
Les Bleus ne peuvent que concéder le nul 1-1 face à la Hongrie... pic.twitter.com/EYjLMpfq14
Des joueurs qui ne sont plus habitués aux grandes ambiances
Dans le débrief d'Europe 1 Football club, Jean-François Pérès, envoyé spécial à la Puskas Arena pour Europe 1, a précisé qu'il avait abordé ce sujet avec les footballeurs français. "On voulait savoir ce que l'ambiance allait changer, notamment en termes de communication puisque c'est une équipe qui est habituée depuis plus d'un an à jouer dans des stades vides en club et en sélection. Quand 60.000 personnes hurlent du début à la fin, avec une ovation pour le but hongrois, ce bruit-là entre dans la tête, c'est incontestable. Petit à petit, on a vu des joueurs français se frustrer et parfois à la limite", analyse le commentateur de la rencontre aux côtés de Cyrille de la Morinerie.
L'attaquant français Antoine Griezmann, auteur du but égalisateur en seconde mi-temps, a convenu sur beIN Sports après le match de la difficulté de bien jouer dans une atmosphère hostile : "Avec le public, on va dire qu'on avait perdu nos habitudes dans un stade plein. On ne s'entendait pas, il faisait super chaud".
"Le Portugal a gagné dans les mêmes conditions"
Un argument qui n'a pas convaincu Arnaud Hermant, auteur d'ouvrages sur le football et invité d'Europe 1 Football club. "Le Portugal a joué dans les mêmes conditions, et même si cela n'a pas été simple, ils ont gagné 3-0. Que des dizaines de milliers de personnes fassent du bruit, je peux comprendre que cela pèse sur les acteurs périphériques au jeu. Mais si les joueurs avancent l'incidence de l'ambiance comme argument, je serais surpris et déçu. Ce n'est pas très sérieux", a asséné l'écrivain au micro de Lionel Rosso.
"Une fois qu'on est sur le terrain, on est concentré sur ce qu'on a à faire", partage pour sa part l'ancien joueur de l'AS Monaco Luc Sonor dans l'émission Europe 1 Football club. "Au bout de 10 minutes-un quart d'heure, on oublie que l'on est entouré de dizaines de milliers de personnes. Ce qui m'embête, c'est que quand c'est en huis clos, on dit que ce n'est pas facile de se motiver, et quand il y a du public, ça gêne forcément. Mais non, c'est le contraire : pour les joueurs, c'est un plus", estime l'ancien footballeur.