Les hostilités débutent mardi contre l'Islande pour l'équipe de France dans l'Euro féminin, aux Pays-Bas. Une compétition dans laquelle la sélection a de vraies chances de victoire. En l'espace de cinq ans, le football féminin a fait sa révolution. D'une nation émergente, la France est devenue une place forte dans le paysage européen, sous l'impulsion de la Fédération française de football et de son président, Noël Le Graët, qui a lancé un plan de féminisation du football français en 2012.
Explosion du nombre de licenciées en cinq ans. La grande réussite du plan de féminisation, c'est l'augmentation du nombre de licenciées. Il y en avait à peine 60.000 en 2012, plus du double en 2017. Les clubs amateurs ont aussi fait des efforts. Un club sur deux avait une section féminine il y a cinq ans, désormais c'est deux clubs sur trois.
"Tout progresse, se réjouit Frédérique Jossinet, responsable de la féminisation à la FFF. On met en place des plans d’accompagnement global en 360 pour féminiser tout le football français. C’est pour ça qu’aujourd’hui, il y a beaucoup plus de clubs qui offrent la possibilité aux joueuses de jouer au football. Et je pense que cette Coupe du monde en 2019 (en France) va nous apporter un deuxième souffle qui va définitivement installer le football féminin français dans la hiérarchie mondiale."
Objectif 200.000 licenciées. Dans deux ans, la France organisera effectivement la Coupe du monde féminine de football avec pour objectif de dépasser le cap des 200.000 licenciées. Mais comme chez les garçons il faudra que la plus belle vitrine de la Fédération, à savoir l'équipe de France, remporte enfin un titre majeur pour booster le foot féminin dans l'Hexagone. Cela tombe bien, les Bleues en auront l'occasion dès cet été avec l'Euro aux Pays-Bas.