La déception est immense. Le Paris Saint-Germain, qui avait pourtant les cartes en main après sa victoire à l'aller (2-0), s'est écroulé mercredi soir au Parc des Princes, face à Manchester United (3-1). Dramatique et cruelle, cette troisième élimination consécutive en huitièmes de finale de la Ligue des champions s'est jouée en toute fin de match, après un penalty concédé par Presnel Kimpembe (90+4).
"Quand vous jouez à la passe à dix..." "C'est un scénario écrit d'avance", analyse pourtant notre consultant Guy Roux. "Quand vous jouez à la passe à dix à 20 minutes de la fin, au lieu d'essayer de marquer un but alors que les autres sont moins bon, il va vous arriver un truc. Et le truc est arrivé", constate l'ancien entraineur de l'AJ Auxerre.
"Je pensais qu'il ne pouvait pas y avoir pire que la remontada". Pour notre autre consultant Nabil Djellit, ce qui s'est passé est au contraire "complètement irrationnel !". D'autant que cette déroute arrive deux ans après la "remontada" subie face au FC Barcelone (4-0, 1-6), déjà en huitièmes de finale de la Ligue des champions. "Je pensais qu'il ne pouvait pas y avoir pire que la remontada. Et très sincèrement, je me demande ce soir, face à une équipe bis de Manchester United - les "Red Devils" se présentaient avec neuf joueurs sur le flanc, ndlr -, avec des U17 qui rentrent en fin de match, ce qui est le plus stupéfiant. C'est complètement inouï", commente encore Nabil Djellit.
"Une équipe sans caractère". Comment le PSG en est-il arrivé là ? "C'est une équipe sans caractère, qui s'est peut-être crue arriver", pointe-t-il du doigt. Et de garder une image de cette soirée : "le regard de Neymar, à la fin, qui se demande encore ce qui se passe. Je pense que personne n'a de mots ce soir."