Le Vendée Globe doit s'élancer dans trois semaines. 1:42
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François Coulon, édité par Antoine Terrel
Les amateurs du Vendée Globe, qui doit s'élancer dans trois semaines, peuvent dès samedi visiter le village de la course. Mais ils seront moins nombreux que les autres années à pouvoir assister au départ, en raison des restrictions décidées face à l'épidémie de coronavirus. 
REPORTAGE

C'est une édition un peu particulière du Vendée Globe qui va se dérouler cette année, épidémie de coronavirus oblige. Les 33 voiliers de la course en solitaire doivent s'élancer dans trois semaines des Sables-d'Olonne, mais devant une foule moins nombreuses que les autres années. Les passionnés pourront tout de même visiter le village du Vendée Globe à partir de samedi. 

"Entrée sur réservation". On est très loin de l’esprit "super festif et maxi fréquentation" des précédentes éditions : pas plus de 5.000 personnes simultanément, dans le village du Vendée Globe et le long des pontons. Les skippers, masqués eux aussi, resteront plutôt à distance d’un public, qui reste toutefois compréhensif, à l'image de Liliane. 

"C'est à nous de faire attention à eux, c'est certain. Il ne faut pas qu'on les approche", réagit-elle au micro d'Europe 1. "Je comprends qu'ils ne viennent pas non plus vers nous. C'est trop important pour eux, ça fait des années qu'ils se préparent", poursuit-elle. "J'ai une admiration pour ces gens. C'est grandiose, ils ont un courage exceptionnel."

"On va se confiner plus tôt que ce qui est préconisé"

Dans un département qui vient de passer en situation de vulnérabilité élevée, les skippers se plient à un protocole sanitaire exigeant. C'est le cas de Clément Giraud, qui s’apprête à disputer son premier Vendée Globe sur "Compagnie du Lit". "On s'est lavé les mains 200 fois alors qu'on n'était que trois sur le bateau pendant trois jours. On fait attention, là je vais justement me faire tester. On va se confiner beaucoup plus tôt que ce qui est préconisé, deux semaines et demi avant, en famille", décrit-il. Et d'ajouter : "Ma pensée va plutôt à ceux qui sont en train de galérer dans les hôpitaux et sont en train d'essayer de gérer ça."

Le 8 novembre, jour du départ, 9.000 personnes seulement pourront applaudir les héros le long du chenal des Sables. Il y a 4 ans, elles étaient... 350.000.