Les Bulls de Chicago ont battu Détroit (126-108) jeudi dans la salle de Paris Bercy, comble et acquise à leur cause à l'occasion du deuxième match de l'histoire de la Ligue de basket-ball nord-américaine (NBA) délocalisé en France. Sono à fond, gratin du basket français, joueurs de la NBA devenus des mythes : le "show" à l'américaine était bien au rendez-vous à Bercy. Les Pistons un peu moins.
Maladroits (40% au tir), trop individualistes en attaque et friables en défense, Détroit, franchise aux trois titres NBA (1989, 1990 et 2004), a rapidement été dépassé par les Bulls, emmenés par leur trio composé de DeMar DeRozan, Nikola Vucevic et Zach LaVine (72 points à eux trois).
L'équipe du Michigan, en pleine reconstruction depuis plusieurs années, a tout de même offert une véritable opposition aux Bulls dans le dernier quart-temps, en vain. Le score est resté en faveur des Bulls, et a respecté la logique du classement de la conférence Est, où Chicago est dixième tandis que Détroit est dernier.
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Hayes passe à côté
Très attendu par les spectateurs, le meneur français des Pistons Killian Hayes n'a pas brillé (quatre points à deux sur quinze au tir, huit passes décisives), sans doute nerveux pour son premier match de NBA chez lui. Vainqueur à l'applaudimètre lors de la présentation des joueurs juste avant le match, le joueur de 21 ans (1,95 m) n'est pas parvenu à suivre les conseils de son entraîneur Dwane Casey en amont de la rencontre: "Amuse-toi ! Ne te mets pas trop de pression."
Meilleur joueur de l'histoire du basket français, Tony Parker l'avait peut-être paralysé avant la rencontre en lui lançant, au micro : "Killian, faut assurer ce soir." Parker n'était pas la seule vedette du basket à fouler le parquet décoré d'une Tour Eiffel pour l'occasion. Les Français Mickaël Piétrus, Rony Turiaf, Joakim Noah et les Américains Ben Wallace et surtout Earvin "Magic" Johnson ont été applaudis par Bercy.
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Rivaux des années 90
Mais la véritable star de la soirée a sans doute été la franchise des Bulls, qui a encore pu mesurer sa popularité hors des frontières américaines, bâtie lors des années où elle était portée par Michael Jordan. Grands rivaux dans les années 90, Bulls et Pistons ont perdu de leur splendeur, mais leur présence à Paris reste tout de même un événement majeur pour le basket français.
Bercy a vibré, Chicago a gagné, les stars des Bulls ont brillé. Une soirée américaine avant le retour de la spectaculaire NBA l'an prochain dans la capitale française ? "Probablement", a indiqué son patron Adam Silver mercredi, à la veille du match, qualifiant déjà l'opération de cette année de "succès".