Qui pour prendre la suite ? Mardi, la justice française a validé l'accord entre la Ligue de football professionnel (LFP) et son diffuseur Mediapro. Une décision qui permet à la LFP de récupérer les droits de 80% de la Ligue 1 et de la Ligue 2, et qui ouvre une autre page, plus incertaine : la négociation avec de nouveaux diffuseurs pour la réattribution des droits TV. Mais si Canal+ est attendu en sauveur, le diffuseur historique ne fera pas de folie.
Car Canal+ n'aucune raison de casser sa tirelire. D’abord parce que le groupe se retrouve en position de force après le fiasco Mediapro, et surtout parce que l’objectif du côté des dirigeants de la chaine cryptée, comme l'a confirmé à Europe 1 une source bien informée, ce n’est pas la quantité, mais la qualité. Canal propose déjà deux matches achetés 330 millions d’euros et la Formule 1 fait de meilleures audiences que le football. On évoque donc une enveloppe de 600 millions d’euros pour racheter les droits laissés par Mediapro.
Les négociations vont démarrer, mais d’ores et déjà, les présidents de clubs sont soulagés, à l'image de Jean-Pierre Caillot, président de Reims et qui représente les formations de Ligue 1. Il espère maintenant que Canal+ sera au rendez-vous.
BeIn Sports pourrait être intéressé par le multiplex du dimanche
"Il y a eu quelques incompréhensions, heureusement, aujourd'hui, Vincent Labrune a su recréer un climat de confiance avec les gens de Canal+", dit-il à Europe 1. "La situation est évidemment délicate pour une négociation, mais il n'est pas de l'intérêt de Canal+ non plus de tuer le produit Ligue 1."
La Ligue pourrait lancer un nouvel appel d’offre ou discuter de gré à gré avec les acteurs du marché. Canal n’est pas la seule option, BeIn Sports pourrait être intéressé notamment par le multiplex du dimanche après-midi. À moins qu’Amazon, qui vient tout juste d’acheter les droits de la Ligue des champions en Italie, ne se positionne.