Le Paris Saint-Germain a remporté son onzième titre de champion de France, un record, sans briller samedi à Strasbourg (1-1) avec un but de Lionel Messi, un cadeau d'adieu du génie argentin avant que le club ne lance un nouveau projet.
11e titre pour Paris
Au bout d'une saison émaillée de crises de toutes sortes, le PSG décroche enfin ce titre qui lui permet de doubler l'AS Saint-Étienne, dix fois championne. Un des animateurs de cet exercice digne d'une série télé, Léo Messi, a signé le but qui sacre Paris, sur un excellent service de son partenaire d'attaque, Kylian Mbappé.
La "Pulga", régulièrement sifflée au Parc des Princes depuis l'élimination par le Bayern Munich, termine sur une belle note statistique, 16 buts et 16 passes décisives en L1, avant la 38e et dernière journée contre Clermont, pour célébrer le sacre avec un public qui ne l'a pas complètement adopté. A l'image de Messi, le PSG n'a pas eu à forcer son talent face à un adversaire qui a assuré son maintien, Nantes (17e), à sept longueurs, ne pouvant plus le rattraper.
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Mbappé talonné par Lacazette
Le Racing a même égalisé grâce à un ancien du PSG, un grand classique, Kevin Gameiro, buteur en deux temps, reprenant d'un contrepied subtil une puissante frappe repoussée par Gianluigi Donnarumma (79e).
Paris est couronné au bout d'un match sans intensité sur la pelouse, mais à la chaude ambiance en tribunes. Messi a d'ailleurs marqué devant le triangle de la Meinau occupé par ses ultras, réconciliés avec le club après une période de bouderie.
Second titre de champion pour Galtier
Christophe Galtier décroche donc un second titre de champion, deux ans après avoir guidé Lille devant le PSG de Thomas Tuchel puis Mauricio Pochettino, mais ne devrait pas rester dans le nouveau projet, où Mbappé va prendre une place encore plus importante.
L'emblème du club n'a pas réussi à distancer Alexandre Lacazette, buteur avec l'OL, dans la course au titre de meilleur canonnier, avec 28 buts contre 27 au capitaine lyonnais avant la dernière levée. Il reste donc un enjeu au PSG, aider son capitaine d'un soir - Marquinhos était blessé - à décrocher un cinquième titre consécutif de meilleur buteur, comme Jean-Pierre Papin entre 1988 et 1992.
Liénard fêté
Cela aidera à pimenter le match du titre, car samedi, comme le résultat nul convenait aux deux équipes, Paris pour être champion, Strasbourg pour rester en L1 après s'être fait peur une grande partie de la saison, les 22 acteurs ne se sont pas trop démenés.
Le PSG a eu deux occasions coup sur coup, un numéro de funambule de Mbappé contré au dernier moment (29) et une reprise de Renato Sanches parée par Mats Sels (29), et le Racing a frappé le poteau par Habib Diallo (38). Le Sénégalais a eu encore une occasion (70), avant l'égalisation, et Mbappé une dernière balle pour reprendre de l'avance sur Lacazette (85), mais les dernières secondes se sont terminées sur une passe à dix inoffensive.
Les supporters alsaciens ont fait la fête, pour célébrer le maintien, et ont aussi célébré un de leurs joueurs fétiches, Dimitri Liénard, en fin de contrat après dix ans au club, où il était arrivé en National. "Une décennie à honorer nos couleurs", disait la banderole des ultras, en-dessous d'un grand portrait du joueur sur toute la tribune. Très ému à son entrée en jeu à la place de Colin Dagba (66), Liénard en a même eu du mal à agrafer son brassard. "C'est extra, je souhaite à tout jeune footballeur de vivre ce que j'ai vécu avec le public. Je ne suis pas le seul à avoir eu des larmes ce soir", a-t-il lâché au micro de Prime Video. Samedi soir, tout le monde était heureux.