Les clubs de football professionnels doivent trouver des solutions pour se tirer d’une situation financière des plus précaires. Les droits TV sont en baisse après le fiasco Mediapro et les billetteries toujours fermées à cause de l’épidémie de Covid-19. La rémunération des joueurs est le seul levier sur lequel les clubs peuvent désormais agir. Une réunion se tenait ce mardi à la LFP.
Pendant plus de deux heures, une délégation de présidents de club a négocié avec les représentants des joueurs pour obtenir une baisse générale des salaires. Il semblerait que la réunion ait été constructive, débouchant sur un accord de principe. Le syndicat UNFP invite tous les joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2 à faire un effort, du Brésilien Neymar, qui gagne 36 millions d’euros par an au PSG, jusqu’à Mustapha Sangaré, jeune attaquant d’Amiens touchant quelques milliers d’euros.
"Il manque 'juste' 900 millions d’euros"
Au micro d’Europe 1, le président du stade de Reims et du collège des président de Ligue 1, Jean-Pierre Caillot, est soulagé d’avoir été entendu. Il n’en demeure pas moins préoccupé par la situation : "Il manque 'juste' 900 millions d’euros à l’économie du football français pour finir la saison", affirme-t-il. "Fort de ce constat, tous les éléments vont être pris en compte y compris des réductions de salaires dans un certain nombre de cas."
Des négociations vont désormais se tenir dans chaque club. Les dirigeants vont proposer aux joueurs une baisse de leurs émoluments, au cas par cas. S’ils sont fortement incités à y consentir, les footballeurs pourront très bien refuser. Mais les dirigeants veulent croire que cette baisse est dans leur intérêt : sans rentrée financière avec un mercato très calme, certains clubs vont se retrouver en cessation de paiement et les joueurs risquent alors de se retrouver tout bonnement au chômage.