Marseille a presque tout perdu contre Lille, vendredi : le match (2-1), probablement ses derniers espoirs de podium, et peut-être aussi son stade, qui risque une suspension après un jet de pétard. Mais Mario Balotelli a marqué son premier but... Frank McCourt, le propriétaire américain de l'OM, a eu un saisissant résumé de tout ce qui ne va pas dans son club (7e), désormais relégué à douze longueurs du Losc (2e), porté par un doublé de Pépé (45+2 s.p., 90+4), un gouffre, après cette 22ème journée du Championnat de France.
Grève des supporters, interruption de match... Seule lueur d'espoir, Balotelli a marqué dès son premier match. Son but (90+5) ne sert à rien, mais son puissant coup de tête sous la barre laisse entrevoir le potentiel d'un tueur de surface, qui manquait cruellement à l'OM. Cela ne suffira sans doute pas pour l'objectif Ligue des champions. Lyon (3e) compte 6 points d'avance sur l'OM avec le même nombre de matches. Depuis la tribune présidentielle, McCourt a vu les supporters faire la grève des encouragements et l'apostropher avec même une banderole. D'autres supporters ont causé l'interruption du match pendant 35 minutes par un jet de pétard, à la 57ème minute, aux pieds de Kevin Strootman et Jordan Amavi. McCourt a aussi vu tout ce qui manque en ce moment à son équipe. L'OM n'a pas fait un mauvais match, mais il a été puni par la vitesse de Nicolas Pépé, qui a réussi le doublé sur un contre éclair.
Balotelli, une lueur d'espoir. Le "boss" a aussi vu Florian Thauvin exclu pour un coup donné à Youssouf Koné (67). L'OM était déjà privé de Dimitri Payet et Adil Rami, blessés, de Morgan Sanson et Lucas Ocampos, suspendus, et d'Hiroki Sakai, à la Coupe d'Asie... Luiz Gustavo avec un tacle trop engagé sur Mehmet Celik, a provoqué un penalty au pire moment, juste avant la pause, transformé par Pépé. Le Losc a aussi fait courir des frissons sur l'échine du stade par Jonathan Bamba (19, 55, 84) ou une frappe de Xeka contrée (35) et un autre contre de Pépé (79). Le Vélodrome a grondé sur les ratés de Kostas Mitroglou, dans une ambiance électrique. Il a longtemps demandé Mario Balotelli, qui a fini par entrer à la 74ème minute. En un quart d'heure, Balotelli a été plus dangereux que Mitroglou pendant tout le match. Il a envoyé une frappe nettement au-dessus (75), une juste à côté (90+2) et s'est fait dribbler par Maignan (77). Mais il a fini sur un but. Au moins la première de Balotelli n'a pas été un pétard mouillé.