A eux trois, ils représentent 20 titres de champion de France. Marseille, Nantes et Lille, trois des plus grands clubs français, végètent pourtant dans la deuxième partie du classement, loin de la bataille pour le podium. Après sept journées, l’OM se contente ainsi d’une piètre 13e place, alors que les "Canaris" et le LOSC, tous deux relégables, apparaissent respectivement aux 18e et dernier rang de Ligue 1. Alors, ces monuments du foot français doivent-ils craindre pour leur avenir dans l’élite du foot français ?
- Marseille : en attendant McCourt, ça bricole
La situation actuelle : 13e avec 8 points
Pourquoi ça coince : Pour l’OM, la saison 2016-2017 est celle de la transition. En attendant le rachat définitif du club par le milliardaire américain Frank McCourt, le club phocéen a bricolé une équipe à coup de prêts et de joueurs libres. Si les Marseillais ont montré de nets progrès dans le jeu contre Nantes, dimanche soir (victoire 2-1), leur début de saison a surtout été marqué par d’incroyables trous d’air. A Rennes, l’OM, qui menait 2 à 1, s’était ainsi inexplicablement fait battre sur la fin (3-2). L’alchimie entre cette équipe de bric et de broc a pour l’instant bien du mal à prendre.
Pourquoi ils peuvent s’en sortir : Même si l’OM est en transition, son effectif paraît largement armé pour, au moins, viser les places européennes. Du talent, il y en a sur la Canebière, entre Lassana Diarra, Florian Thauvin, Clinton Njié ou encore Bafétimbi Gomis, déjà auteur de 5 buts. S’ils arrivent à retrouver progressivement leur niveau et à construire un vrai collectif, les Phocéens pourraient bien réussir à décoller. Mais avec Franck Passi comme coach, totalement novice à ce niveau, vont-ils y arriver ? Pas sûr que le futur propriétaire lui en laisse le temps.
- Nantes : à la recherche du talent perdu
La situation actuelle : 18e avec 5 points
Pourquoi ça coince : Des trois clubs, Nantes apparaît comme le plus fragile. Depuis sa remontée en Ligue 1 en 2013, l’octuple champion de France n’a jamais fait mieux que 13e. Surtout, le fameux "jeu à la Nantaise", marque de fabrique du club, a totalement disparu. Fini les envolées collectives et la touche technique made in Nantes, désormais on s’ennuie ferme à la Beaujoire. L’an dernier, les "Canaris", qui ont terminé 14e, ont ainsi affiché l’avant-dernière attaque du championnat. Cette année, rien n’a changé : avec 4 buts en 7 matches, Nantes n’y arrive toujours pas. Ajoutez-y une défense poreuse, contrairement aux dernières années, et vous obtenez tous les ingrédients d’une équipe en difficulté.
Pourquoi ils peuvent s’en sortir (ou pas) : Difficile d’entrevoir un peu de lumière pour les Nantais. René Girard, le nouvel entraîneur arrivé cet été, s’est davantage signalé par ses coups de gueule que par ses innovations tactiques. Contre Marseille, il y a eu du mieux, certes, mais Nantes a été globalement dominé. Les "Canaris" peuvent tout de même compter sur quelques joueurs issus de leur centre de formation, notamment les milieux Valentin Rongier, 21 ans, et Amine Harit, 19 ans. Mais pour s’en sortir, les Nantais devront enfin marquer des buts. Et ça, ce n’est pas gagné…
- Lille : sortir de la spirale infernale
La situation actuelle : 20e avec 4 points
Pourquoi ça coince : Pour faire simple : rien ne va au LOSC depuis le début de la saison. Eliminé piteusement en Ligue Europa par les Azéris de Qabala, Lille n’a gagné qu’un match de Ligue 1, contre Dijon. Surtout, les "Dogues", 5eme l’an dernier, restent sur une terrible série de quatre défaites consécutives. Les deux dernières, contre Toulouse (1-2) et à Saint-Etienne (3-1), ont symbolisé tous les malheurs lillois : des erreurs défensives énormes, de nombreuses occasions ratées et un soupçon de malchance, comme l’expulsion stupide de Franck Béria juste avant la mi-temps contre les Verts. Quand ça ne veut pas…
Pourquoi ils peuvent s’en sortir : Parce que si la chance tourne, le LOSC va forcément en profiter. Eder, le bourreau de l’équipe de France en finale de l’Euro, a ainsi été excellent contre Saint-Etienne mais n’a pas réussi à marquer, la faute à un immense Ruffier en face de lui. Aux côtés de l’attaquant portugais, les "Dogues" ont également des arguments avec Enyeama, Corchia, Basa, Mavuba ou encore Lopes. Vraiment pas des joueurs pour lutter pour le maintien, à condition de sortir de cette spirale infernale.