Engagé dans une lutte incertaine pour le maintien en Ligue 1, le FC Nantes a choisi de se séparer d'Antoine Kombouaré et de miser sur des solutions en interne pour le sprint final. Pierre Aristouy, entraîneur des U19, sera chargé de diriger l'équipe pour les quatre derniers matches de la saison, assisté d'Oswaldo Vizcarrondo, actuel entraîneur de l'équipe féminine.
Nantes n'a plus gagné en championnat depuis mi-février
Appelé à la rescousse en février 2021, Kombouaré avait réussi à arracher le maintien cette saison-là et porté l'équipe jusqu'à la Coupe de France l'année suivante, son premier titre en plus de deux décennies. Mais malgré un parcours honorable en Ligue Europa et une nouvelle finale de Coupe de France 2023, il n'a pas pu empêcher l'équipe de dévisser en championnat.
Actuellement 17e et premier relégable, à deux points d'Auxerre (16e) et trois de Brest (15e) et Strasbourg (14e), Nantes n'a plus gagné en championnat depuis mi-février. Et l'équipe vient d'encaisser trois lourds revers en seulement une semaine : une humiliation face à Toulouse au Stade de France (5-1) et deux défaites 2-0 face à Brest et Strasbourg, concurrents directs pour le maintien. "On n'est pas bons, on est nuls, il faut se mettre un gros coup de pied dans le cul", avait-il lancé après la défaite face à Strasbourg.
Le président Waldemar Kita, grand consommateur d'entraîneur, a donc choisi de se séparer de l'entraîneur kanak pour tenter de créer un électrochoc. Ancien attaquant formé à Nantes, où il avait fait ses débuts professionnels en 1999, Aristouy était revenu en bord de Loire en 2017 comme entraîneur et a connu des résultats probants avec les U19.
Vizcarrondo, ancien international vénézuélien, a lui aussi porté le maillot Jaune et Vert (2013-2017). Il était revenu en octobre pour reprendre en main l'équipe féminine, en difficulté en D2 après être passée tout près de la montée en D1 l'an dernier.
"Un jour t'es bon, un jour t'es mauvais, puis on te vire"
Une décision douloureuse pour les supporters attachés à cette figure emblématique de la maison jaune, mais nécessaire vu l'urgence. Roland Menu, vice-président de Canaris, association qui regroupe près de 700 adhérents. "Il fallait qu'il se passe quelque chose. Depuis le 12 février, il n'y a pas de victoire, donc je ne sais pas ce qui s'est passé cette année. L'année dernière, c'était l'idole. On est allés en finale de la Coupe de France. On a fait la Coupe d'Europe. Mais le football, ça va vite. Le rôle d'un entraîneur, c'est un jour t'es bon, un jour t'es mauvais, puis on te vire. C'est toujours lui qui prend, pas les joueurs", avance-t-il au micro d'Europe 1.