L'AC Milan a remporté son "derby" contre Antonio Conte et Tottenham (1-0), mardi à San Siro en huitième de finale aller de Ligue des champions, même si la petite marge laisse tout ouvert pour le retour le 8 mars à Londres. Avec le retour de la petite musique de la Ligue des champions, les Rossoneri se sont souvenus de leur glorieux passé européen, sept sacres contre aucun pour les Spurs, et ont retrouvé une "grinta" un peu perdue ces dernières semaines, à l'image du but tout en énergie marqué en deux temps par Brahim Diaz en début de match (7e).
San Siro, plein jusqu'au troisième anneau de quelque 75.000 spectateurs, avait mis ses habits de fête pour ce premier huitième de C1 des Rossoneri depuis presque dix ans (saison 2013/14), le premier pour le nouveau propriétaire, le fonds américain RedBird, à la tête du club depuis l'été.
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Ambiance de derby
Une ambiance digne de celles des derbies qu'a bien connu l'entraîneur de Tottenham, Antonio Conte, champion d'Italie avec l'Inter Milan en 2021. Conte qui, sur le banc nerazzurro pendant deux ans, a gagné quatre de ses cinq derbies milanais.
Est-ce cette ambiance de feu qui explique l'entame un brin timide de Tottenham et ses jeunes milieux de terrain, Oliver Skipp (22 ans), première titularisation en Ligue des champions, et Pape Matar Sarr (20 ans), première apparition tout court en C1, lancés dans la bataille en l'absence des blessés Rodrigo Bentancur et Yves Bissouma ?
Milan en a en tout cas profité pour marquer sur sa première occasion. Theo Hernandez s'est imposé dans les airs et a décoché une frappe puissante que le gardien Fraser Forster n'a pu que repousser. Brahim Diaz a repris puis conclu d'une tête plongeante sur la ligne après un nouvel arrêt du portier remplaçant d'Hugo Lloris.
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Break manqué de peu
Milan s'est montré ensuite plus prudent, avec un Olivier Giroud ne s'économisant pas dans le pressing et une équipe compacte devant la défense à trois récemment adoptée par Stefano Pioli pour stopper l'hémorragie de buts encaissés depuis début janvier. Ciprian Tatarusanu, le remplaçant de Mike Maignan toujours cantonné lui aussi à la tribune depuis septembre, a été attentif sur sa ligne sur une déviation de la tête d'Eric Dier (13e) et une frappe appuyée d'Emerson (26e).
Le Roumain, principalement menacé sur coups de pied arrêtés, a sorti ses deux plus belles parades juste avant la pause devant Son Heung-min puis Harry Kane. Mais pour rien, car le Sud-Coréen a finalement été signalé hors-jeu au départ de l'action (45e).
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Conte revanchard
La seconde période a débuté comme la première avec des Milanais de nouveau plus hauts et plus incisifs face à des Anglais contraints de faire des fautes, à l'image de Romero passé près du rouge pour un tacle dangereux (48e) ou Dier averti et suspendu au match retour (63e).
Milan aurait pu trembler quand Tatarusanu s'est fait mal à une cheville sur une mauvaise réception (59e). Le Roumain a boité quelques minutes mais a finalement pu terminer la rencontre, continuant à régner sans trembler dans les airs.
Comme requinqué par le caractère de leur portier, parfois contesté, tout Milan a mieux terminé et est même passé tout près d'un second but qui aurait changé beaucoup de choses au retour mais les têtes de Charles de Ketelaere (78e) puis Malick Thiaw (79e) ont frôlé les montants. Conte n'a pas dit son dernier mot.