À nouvelle phase de compétition, nouvelles règles : les premiers huitièmes de finale de Ligue des champions, qui opposeront mardi l'AS Rome à Porto et Manchester United au PSG, marqueront les débuts de la VAR, ou assistance vidéo à l'arbitrage, dans la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs.
Une introduction avancée. La VAR arrive en Ligue des champions huit mois après son introduction en Coupe du monde, mais aussi six mois plus tôt que prévu. Historiquement hostile au dispositif - Michel Platini était absolument contre et son successeur Aleksander Ceferin se disait "un peu conservateur" à ce sujet -, la confédération européenne avait en effet pensé la lancer seulement en début de saison prochaine. "Si nous pouvons le faire avant, pourquoi pas ?", avait finalement déclaré Aleksander Ceferin en décembre.
Si l'UEFA et son patron ont fini par accepter la VAR, c'est aussi que la pression était forte, venue parfois de clubs puissants comme la Juventus Turin ou le Bayern Munich, dont les directions ont prôné une entrée en vigueur plus rapide de ce système afin d'éviter des erreurs d'arbitrage qui leur avaient été préjudiciables.
Rien de nouveau pour le PSG. Les Parisiens ne seront pas dépaysés par un système utilisé en Ligue 1 depuis le début de la saison. En revanche, les joueurs d'Ole Gunnar Solskjaer y sont moins rodés, la VAR ne devant faire son arrivée en Premier League que la saison prochaine. Le championnat anglais est l'un des seuls d'Europe à ne pas avoir succombé aux charmes de la vidéo, contrairement à la France, donc, mais aussi au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie ou encore à l'Allemagne.
Dans quels cas pourra-t-elle être utilisée ?
Le principe sera le même que dans les championnats où la vidéo est déjà entrée dans les moeurs, avec quatre cas de figure connus (but, penalty, carton rouge, erreur d'identité) et un protocole qui ne prévoit d'intervenir qu'en cas "d'erreur claire et évidente ou d'incident non vu", comme par exemple la main qui a offert un penalty aux Bleus en finale du Mondial. Contrairement à la Coupe du monde, il n'y aura ici pas de salle vidéo centralisée mais un dispositif sur chacun des stades.