Fortement secoué en coulisses par le cas Mbappé, le PSG n'a pas réussi à s'offrir une petite éclaircie sur le terrain en concédant le nul face au Benfica Lisbonne (1-1), retardant sa qualification pour les 8e de finale malgré un penalty transformé par le champion du monde français, mardi au Parc des Princes.
Quelques heures avant le coup d'envoi du match, l'annonce par plusieurs médias des velléités de départ du prodige de Bondy avait fait l'effet d'une bombe. Dans un contexte devenu soudainement brûlant, il fallait des nerfs d'acier pour se lancer à l'assaut du club portugais, l'adversaire le plus redoutable dans le groupe H.
Certes, le conseiller football du PSG Luis Campos avait bien tenté de déminer le terrain en démentant juste avant la partie toute envie de transfert de Mbappé, cinq mois à peine après sa retentissante prolongation de contrat jusqu'en 2025. Mais la situation semblait tout de même inflammable.
>> LIRE AUSSI - PSG : Kylian Mbappé veut quitter le club dès le mois de janvier
Manque de maîtrise
Finalement, Paris n'a pas perdu le contrôle mais sort très frustré de ce choc et devra encore attendre avant de valider son billet pour la phase à élimination directe comme il en a l'habitude depuis 2013.
Devant un public finalement loin d'être aussi frondeur que redouté envers Mbappé, le PSG a manqué de constance et d'une maîtrise totale de son sujet, son pêché mignon depuis plusieurs semaines.
Paris pensait pourtant avoir fait le plus dur après le penalty de Mbappé juste avant la pause (39e) à la suite d'une faute dans la surface d'Antonio Silva sur Juan Bernat. Avec ce 31e but en C1 sous les couleurs parisiennes, "Kyky" devient le meilleur réalisateur du club en Ligue des champions, une unité devant l'Uruguayen Edinson Cavani.
Suspense pour la 1ère place
Mais les joueurs de Christophe Galtier ont tout gâché et ont été finalement rattrapés par leurs limites actuelles, en étant eux aussi sanctionnés d'un penalty totalement évitable, après un tacle trop appuyé de Marco Verratti sur Rafa Silva, converti par Joao Mario (65e).
Le travail n'est donc pas encore terminé pour le PSG, qui aura encore deux matches pour tenter d'obtenir son ticket pour les 8e de finale et même la précieuse première place du groupe, contre le Maccabi Haïfa, le 25 octobre au Parc des Princes, et la Juventus Turin, le 2 novembre en Italie.
Juste avant d'accueillir l'ennemi marseillais en Ligue 1, dimanche, ce nul n'a pas spécialement de quoi rassurer et n'a pas chassé les mauvaises ondes, même si les coéquipiers de Neymar ont préservé leur invincibilité, toutes compétitions confondues.
>> LIRE ÉGALEMENT - Nerveux, critique sur son rôle au PSG... Que se passe-t-il avec Kylian Mbappé ?
Se remobiliser rapidement
Privé de Lionel Messi, touché au mollet la semaine dernière à Lisbonne, Paris n'a pas été très souverain dans le jeu, surtout en début de rencontre. Pablo Sarabia, qui avait la lourde charge de le remplacer en attaque, a ainsi eu toutes les peines du monde à s'imposer et à faire oublier le génie de "La Pulga" argentine.
Plus préoccupant, le PSG n'a pas eu énormément d'occasions à se mettre sous la dent, hormis sur quelques déboulés en profondeur de Mbappé (8e, 21e, 45e+1), qui aurait d'ailleurs pu s'offrir un doublé en seconde période sur une frappe enroulée dont il a le secret (52e). Le PSG devra montrer un tout autre visage contre Marseille s'il ne veut pas plonger dans une potentielle crise.