Il y a des destinations en Europe qui font rêver les supporters de tout poil. Athènes, Belgrade, Liverpool, Dortmund et… Istanbul. De tous temps, le football turc est réputé pour ses ambiances incomparables dans ses stades. Galatasaray, qui accueille le PSG mardi soir, ne déroge pas à la règle.
Le club fondé en 1905 Ali Sami Yen au lycée éponyme, s’est forgé en plus d’un siècle un palmarès sur la scène nationale (22 titres) et européenne (seul club turc à avoir remporté une Coupe d’Europe, en 2000, ndlr) et la réputation de posséder une atmosphère volcanique dans la Türk Telekom Arena (anciennement stade Ali Sami Yen). Et voilà ce que ça peut donner.
Le stade, inauguré en 2011, est engoncé dans le sol, le terrain est à "l’anglaise", à proximité des supporters. Des supporters, debout de la 1ere à la 90e minute, prêts à chanter avec ferveur pour l’équipe et à siffler avec fureur l’adversaire.</span>
"C’est vrai que c’est intimidant rien que le fait de rentrer dans le stade du ‘Gala’", raconte Ricardo Faty pour Europe 1. Le défenseur, passé par Nantes, Strasbourg ou encore l’AS Rome, a posé son baluchon en Turquie il y a 4 ans. A Bursaspor, puis à Ankaragücü. La chaude ambiance du Galatasaray, il la connaît donc en tant qu’adversaire. "Quand tu es dans le tunnel, tu sens le poids de l’histoire. Tu vois toutes les photos, les palmarès, ils cherchent vraiment à intimider l’adversaire et mettre la pression."
Zen comme le PSG. De son côté, le Paris Saint-Germain ne semble pas se faire une montagne de l’ambiance torride qu’il risque de régner mercredi soir sur la rive occidentale d’Istanbul. "Tout le monde m’a dit que c’est incroyable ici. C’est notre de défi de monter qu’on est capables de bien faire dans ce contexte, sous pression", analyse l’entraîneur parisien Thomas Tuchel, en conférence de presse d’avant-match.
#Tuchel : "tout le monde m'a dit que l'ambiance ici à @GalatasaraySK l'ambiance est incroyable. Ça sera notre défi de répondre face à un grand club, de montrer que nous en sommes capables." @Europe1#Europe1#GALPSGpic.twitter.com/fPET85v8Rf
— Julien Froment (@JulienFroment) September 30, 2019
Même son de cloche pour le capitaine Thiago Silva : "On sait que ça va être une ambiance très, très chaude contre nous. Mais il faut faire abstraction de ce qu’il se dit à l’extérieur." Quant à Ricardo Faty, qui a disputé plusieurs matches dans cette enceinte, il avoue à Europe 1 être "motivé" par cette hostilité ambiante. "C’est une atmosphère qui peut galvaniser. En Ligue des champions, l’ambiance doit monter d’un cran."
Point de vue qu’il semble partager avec Kylian Mbappé. Le Français, qui ne devrait pas jouer l’intégralité du match, avait été assez clair samedi dernier après la victoire à Bordeaux : "J’ai travaillé, l’équipe a travaillé, on a tous travaillé toute notre vie pour vivre des matches comme ça, donc je pense qu’il faut en profiter un maximum et revenir avec les 3 points."
Le précédent Belgrade. Et puis Paris est habitué ces dernières saisons aux chaudes ambiances européennes. L’an passé, certains prédisaient le pire au Marakana de Belgrade, un des stades les plus hostiles du Vieux Continent. Finalement Paris avait climatisé l’ambiance avec un large succès 4-1. Enfin, Galatasaray a beau joué dans une étuve, cela semble lui donné aussi des chaleurs puisque le club stambouliote n’a gagné qu’un seul de ses 16 derniers matches européens à domicile.