Mercredi dernier, le PSG s'est mis en difficulté en concédant le match nul (2-2), face à Manchester City, en quarts de finale aller de la Ligue des champions. Ce résultat, qui ne laisse que 22% de chances aux Parisiens de se qualifier, si l'on s'en réfère aux précédents en Coupes d'Europe, ne permet pas de faire pencher la balance de l'historique du PSG face aux clubs anglais.
En effet, depuis la confrontation face à Arsenal en 1994, le bilan du PSG contre les clubs de Premier League est de 4 victoires, 6 nuls et 4 défaites en 14 matches, dont 11 à élimination directe. Mardi soir, à moins de décrocher un match nul avec de nombreux buts (3-3, 4-4, etc.) ou d'espérer une qualification aux tirs au but, il faudra faire passer ce bilan dans le vert…
Il y 22 ans, une défaite cruelle face à Arsenal. Le bilan du PSG outre-Manche n'est pas des plus reluisants. En sept matches, le club de la capitale ne l'a emporté qu'à une seule reprise. Le PSG y a joué son premier match de Coupe d'Europe à Londres, le 12 avril 1994, soit 22 ans jour pour jour avant le match retour de mardi. Le PSG, tenu en échec lors du match aller au Parc des Princes (1-1), y avait été éliminé en demi-finales de la Coupe des Coupes par Arsenal, dans le défunt stade de Highbury, sur un but en début de match de Kevin Campbell (1-0).
Le PSG s'incline à Londres le 12 avril 1994 :
Trois ans plus tard, toujours en Coupe des Coupes, et toujours en demi-finales, le PSG avait encore perdu, cette fois à Liverpool (2-0), mais, grâce au large succès acquis à l'aller (3-0, buts de Leonardo, Cauet et Jérôme Leroy), la qualification pour la finale de l'épreuve était cette fois au rendez-vous.
Un quadruple voyage à Chelsea. Outre ces deux déplacements - et ces deux défaites - en Coupe des Coupes, il y eut les quatre matches sur la pelouse de Chelsea, dont trois consécutifs, entre 2014 et 2016, la première fois en quarts de finales en Ligue des champions, les deux dernières en huitièmes. Si le match de novembre 2004 est resté anecdotique (0-0 en phase de groupes), ce ne fut pas le cas des trois autres rencontres à Stamford Bridge, qui ont donné lieu à une incroyable dramaturgie, et à trois résultats différents : défaite, nul puis victoire. Les optimistes y verront une idée de progression.
En 2014, Demba Ba, supporter déclaré du PSG, qualifia les "Blues" dans les dernières minutes (1-3, 2-0). L'année suivante, le PSG, pourtant réduit à dix et mené à deux reprises, décrocha son billet pour les quarts de finale après deux buts de la tête inscrits par David Luiz dans le temps réglementaire puis Thiago Silva dans le temps supplémentaire. Puis, il y eut bien sûr le huitième de finale retour du mois dernier. Vainqueur 2-1 à l'aller, le PSG confirma son succès au retour, sur le même score, grâce à des buts d'Adrien Rabiot et de Zlatan Ibrahimovic (2-1). 2-1, voilà qui ferait le bonheur du PSG, mardi soir.
Un nul à City en décembre 2008. Avant cette triple confrontation homérique à Stamford Bridge, le PSG s'était déplacé une autre fois en Angleterre : sur le terrain de Manchester City, déjà, en décembre 2008, lors de la phase de groupes de la Coupe de l'UEFA. On ne se souvient guère de cette rencontre, pour deux raisons : à l'époque, la Coupe de l'UEFA se cherchait au niveau de la formule. Les clubs ne disputaient qu'un seul match l'un contre l'autre. Il n'y avait pas de match retour. La deuxième raison tient à la qualité du football produit sur la pelouse du City of Manchester Stadium ce soir-là (qui n'avait pas encore été rebaptisé Etihad Stadium, du nom de la compagnie aérienne des Emirats arabes unis, sponsor du club de City) : les deux équipes avaient fait 0-0.
Le plus drôle dans cette rencontre tient à la présence dans les rangs de City de trois joueurs encore présents chez les "Citizens", six ans et demi plus tard : le gardien Joe Hart et les défenseurs Vincent Kompany et Pablo Zabaleta, les trois seuls à avoir connu City avant l'arrivée des capitaux d'Abu Dhabi.
Du côté du PSG, la liste des joueurs rappellera quelques savoureux souvenirs : Claude Makelele, Fabrice Pancrate, Mateja Kezman, Peguy Luyindula… Aucun d'entre deux n'avait réussi à tromper la vigilance de Hart ce soir-là. Pour le PSG, il ne faudrait pas que l'histoire se répète.