Dernier de Ligue 1, Lens a répondu présent pour son premier match de Ligue des champions cette saison en accrochant le Séville FC en Andalousie mercredi (1-1), à l'issue d'un match où il a retrouvé ses vertus passées. Les Sang et or effectuent une bonne opération en prenant le point du match nul à l'extérieur au terme de la première journée dans le groupe B, où Arsenal a, comme attendu, pris la tête en écrasant le PSV Eindhoven (4-0).
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Une ouverture du score qui a paralysé les joueurs de Franck Haise
Après quatre défaites en cinq rencontres de championnat de France et la place de lanterne rouge, on pouvait craindre des Lensois qu'ils soient éblouis par les lumières de la plus prestigieuse compétition européenne de clubs. Cette crainte a été renforcée par une entame de match très poussive, où les joueurs de l'Artois ont été pris de vitesse par les Sévillans, notamment après une perte de balle malvenue de Nampalys Mendy, qui a disputé en tant que titulaire ses premières minutes sous ses nouvelles couleurs. Dans la foulée, un ancien pensionnaire de la Ligue 1, Lucas Ocampos, a ouvert le score en déviant de la tête un corner pour tromper son ex-coéquipier à Marseille Brice Samba, qui a mal jugé la trajectoire du ballon (9e).
Cette ouverture du score tôt dans le match a paralysé les joueurs de Franck Haise, qui ont alors donné l'impression d'avoir peur de jouer, à l'inverse du discours de l'entraîneur en amont de la rencontre. "Je n'ai pas attendu un match de Ligue des champions pour leur dire, depuis trois ans et demi : ce qui compte, c'est d'être authentique, affirmait-il. C'est de ne pas jouer avec la peur, des croyances qui nous limitent. C'est d'oser être nous."
Valeurs retrouvées
Ce message, les joueurs du club artésien l'ont ensuite appliqué, ressortant davantage avec le ballon et s'approchant avec insistance des cages des Rojiblancos. Elye Wahi, le joueur le plus cher de l'histoire du club (35 millions au total), a sonné la révolte d'un superbe slalom jusqu'à la surface adverse avant d'être accroché, offrant un très bon coup franc aux siens (23e). Dans le dur depuis le début de la saison, Angelo Fulgini l'a converti d'une magnifique frappe enroulée côté ouvert, profitant d'une petite faute de main de Marko Dmitrovic (24e).
Ce coup d'éclat dans un début de saison mauvais a symbolisé le retour au niveau de plusieurs joueurs importants de la saison dernière. Ainsi, Florian Sotoca a gagné nombre de duels et Jonathan Gradit a bataillé pour consolider, tant bien que mal, le flanc droit de la défense, malmené par les Sévillans. Collectivement, ce but a redonné aux Lensois, avec un bloc de nouveau solide, la confiance chère à Franck Haise. Ses joueurs se sont procurés d'autres occasions, notamment par Fulgini et Sotoca (51e), puis par Morgan Guilavogui, dont l'entrée à la pointe de l'attaque a failli être décisive, lorsqu'il a conclu de la tête une très belle remontée de balle de ses partenaires (78e).
En face, le Séville FC aurait pu inscrire le deuxième but fatal, grâce à un autre entrant, Dodi Lukebakio, auteur d'une reprise de volée (68e) contrée de justesse, puis d'une frappe qui a obligé Samba à se détendre (69e). Le capitaine du club s'est d'ailleurs repris après sa bévue en intervenant très bien devant Ocampos (31e). Ce match nul est donc juste, à l'issue d'un match plaisant où Lens s'est retrouvé, 21 ans après son dernier match de C1.