Les supporters du club grec du Panathinaïkos ont interdiction de se rendre mardi à Marseille à l'occasion du troisième tour préliminaire retour de la Ligue des champions, selon un arrêté pris par le ministre de l'Intérieur et paru dimanche au Journal officiel. "De zéro heure à minuit, le déplacement individuel ou collectif, par tout moyen, de toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Panathinaïkos ou se comportant comme tel, est interdit entre les points frontières routiers, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires français d'une part, et la commune de Marseille (Bouches-du-Rhône), d'autre part", indique cet arrêté.
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Risque d'affrontement
Le ministère de l'Intérieur estime qu'il existe "un risque réel et sérieux d'affrontement entre les supporters des deux clubs". Il argue que "les déplacements du Panathinaïkos sont régulièrement sources de troubles à l'ordre public" du fait du "comportement violent de certains des supporters de cette équipe (...)", débouchant sur des rixes ou des jets d'engins pyrotechniques, comme lors d'une rencontre contre le PAOK Salonique le 21 mai 2022, ou le 4 août à Prague.
L'Intérieur craint que la rencontre au Stade Vélodrome mardi à 21 h 00 ne soit "l'occasion d'exacerber ces comportements". Le risque est "d'autant plus avéré que certains supporters" de l'Olympique de Marseille "adoptent également fréquemment un comportement violent", poursuit l'arrêté. Lors du match aller le 9 août dans la capitale grecque, le déplacement des supporters marseillais, liés par à une amitié ancienne à ceux de l'AEK Athènes, l'une des formations rivales du Panathinaïkos, avait été interdit par l'UEFA. L'ambiance avait été par ailleurs terriblement alourdie par le décès d'un jeune fan de l'AEK, poignardé le 7 août lors d'affrontements avec des supporters du club croate du Dinamo Zagreb à la veille du match prévu entre les deux équipes et finalement reporté.