Lyon est à un tournant. L'OL, en souffrance depuis le début de saison, joue sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions face au club allemand du RB Leipzig, mardi soir au Groupama Stadium. "C’est un crash test pour le crédit de Rudi Gracia. En cas d’élimination, la fin de saison risque d’être longue", estime notre consultant Nabil Djellit, dans l'émission Europe 1 Sport. Mais le journaliste de France Football se montre pessimiste avant ce rendez-vous crucial pour le club de Jean-Michel Aulas. "Si vous me demandez quelle est la meilleure équipe, c’est clairement Leipzig. A l’aller, Lyon avait fait un hold-up (victoire 2-0 contre le cours du jeu)."
Les Lyonnais, qui comptent 7 points après cinq journées de phase de groupes, doivent soit s'imposer, soit faire mieux que le Zénith Saint-Pétersbourg (7 pts aussi) pour composter leur ticket pour le tour suivant. Leipzig, premier avec 10 point, est d'ores et déjà qualifié.
"Ça va être très difficile"
"Leipzig est une équipe de transition qui s’adapte à ses adversaires et qui a un ancien joueur du PSG, Christopher Nkunku, qui vient de réussir six passes décisives sur les derniers matches", analyse le journaliste de France Foot. "A Lyon, la patte Garcia c’est pour l’instant des exploits de Memphis Depay, une équipe qui joue plus haut et qui multiplie les centres. Mais c’est aussi une équipe qui a des insuffisances et qui manque de caractère. Mardi soir je vais croiser les doigts non pas pour Lyon, mais pour le football français. Je sens que ça va être très difficile pour Lyon", juge Nabil Djellit.
Une analyse partagée par notre consultant Grégory Schneider. "Leipzig est déjà qualifié. N’empêche qu’entre une équipe qui joue sa peau et une autre qui la joue moins, ça peut jouer. Mais Leipzig est une équipe conquérante et excitante. À Lyon, j’ai l’impression de voir une vieille maison un peu sclérosée, où les joueurs ont des manques collectifs parce qu’on les forme pour les vendre. Combien y’a-t-il de joueurs d’équipe à Lyon ? Il me semble que beaucoup de petites choses ne vont pas. J’ai un peu peur pour eux", juge le journaliste de Libération.