C'est un choc qui doit voir briller Neymar après son absence. Deux semaines après sa blessure face à Montpellier, le "Ney" doit faire son grand retour sur la pelouse ce mardi soir en huitième de finale de Ligue des Champions face à Dortmund. (Sur)Protégé par le staff du PSG depuis le 3 février dernier, le prodige parisien n'a pas foulé la pelouse en match officiel depuis le coup reçu à la côte, alors que tout porte à croire qu'il était opérationnel.
Mais cette stratégie sera-t-elle payante face à une équipe agressive comme le Borussia Dortmund ? Invités d'Europe 1 Sport, les journalistes Grégory Schneider (Libération), Arnaud Hermant (L'Equipe) et Ambre Godillon (Yahoo! Sports) en débattent autour du micro de Lionel Rosso.
Un "excès de prudence judicieux"
"C'est peut-être de l'excès de prudence, mais il n'y a pas de quoi être alarmiste", avance Ambre Godillon. "Quand on voit que l'on reprochait l'an dernier à Neymar d'être absent des grandes échéances, là on fait tout pour qu'il soit présent. A priori, il a fait tous les entraînements et il n'a pas coupé le fil avec le groupe. Finalement, la seule différence, c'est qu'il a été privé des matches, là où il reçoit beaucoup de coups. Il y a un excès de prudence, mais il est judicieux", résume la journaliste au micro d'Europe 1.
"Le PSG ne l'a pas payé 222 millions pour qu'il ne participe pas aux matches cruciaux de la Ligue des Champions", renchérit Arnaud Hermant. "Or, c'est un peu ce qu'il s'est passé ces dernières années, puisque sur les quatre huitièmes de finale jouées depuis qu'il est à Paris, il n'en a disputé qu'une seule". Quant aux quatre matches de Ligue 1 que le "Ney" a manqués, le journaliste avance que ce n'est pas si grave, puisque le "PSG n'avait pas besoin de lui". Sans oublier qu'il fait partie de ces joueurs qui "n'ont pas besoin de rythme, même quand ils reviennent après plusieurs mois d'absence", ajoute Ambre Godillon.
Une protection en forme de cible dans le dos ?
Mais pour Grégory Schneider, le PSG a fait une erreur en ne faisant pas du tout rejouer son prodige, d'autant que "la Ligue des Champions est une autre planète, avec un niveau du rythme et d'intensité de jeu presque bestial".
Pour le journaliste de Libération, "il y a quand même un intérêt sportif à faire un 'palier' pour que Neymar reprenne un peu le truc. On a un peu contredit la doxa du foot." Quant à savoir si le cocon dont a bénéficié le numéro 10 du PSG va inciter les joueurs allemands à faire de lui une cible prioritaire des coups bas, Ambre Godillon rappelle que Neymar "est une cible par défaut."