Un match nul 2-2 qui condamne le PSG à l'emporter à l'Etihad Stadium mardi prochain (ou à y faire 3-3, 4-4, etc.), deux joueurs majeurs suspendus après avoir reçu un deuxième avertissement (David Luiz et Blaise Matuidi) puis la confirmation en conférence de presse par Laurent Blanc que ni Javier Pastore ni Marco Verratti ne seraient sur pied pour le match retour : les supporters des Rouge et Bleu avaient de quoi se coucher avec des maux de tête. Mais, ce jeudi matin, Europe 1 leur démontre que tous leurs espoirs ne sont pas douchés. Loin de là.
Un score qui ne reflète pas la réalité des chiffres.67%-33%. S'il s'agissait d'une élection, on parlerait d'une victoire écrasante. Il ne s'agit que de possession, et cela n'a jamais rien garanti. Mais cela donne pourtant une assez bonne idée de la domination exercée par le PSG sur Manchester City, mercredi soir, lors du quart de finale aller. Cela s'est traduit également dans les occasions franches. En dehors de leur deux buts, les joueurs de Manuel Pellegrini n'ont été dangereux qu'une seule fois, sur une tête de David Silva non cadrée à la 21e minute. Le PSG, lui, a eu quatre occasions nettes, quatre fois par Ibrahimovic d'ailleurs.
Une équipe de City faible défensivement. Plus encore que les chiffres, qui ne traduisent jamais toutes les réalités, il y a l'impression laissée par cette équipe de City. En dehors des fulgurances de son trio d'attaque Silva-De Bruyne-Agüero, on ne peut pas dire qu'elle ait impressionné. Elle a surtout confirmé ses énormes problèmes défensifs. Le duo Eliaquim Mangala-Nicolas Otamendi, en manque d'automatisme, a été mis à mal par Zlatan Ibrahimovic, que ce soit dans la profondeur (que de trous béants, notamment en première période !) ou sur les duels aériens. Sur leurs côtés, les internationaux tricolores Bacary Sagna et Gaël Clichy n'ont guère été plus rassurants. Le premier a même provoqué le penalty manqué par "Ibra" avec une faute pleine de naïveté sur David Luiz. Et, par politesse, on ne parle même pas du but gag "concédé" par le milieu défensif Fernando sur une relance... A voir néanmoins si Vincent Kompany, l'habituel patron de cette défense, indisponible depuis la mi-mars, sera à nouveau disponible pour Manuel Pellegrini la semaine prochaine.
Le PSG ne peut pas être aussi mauvais que mercredi. Face à une équipe de City guère plus performante derrière que certaines formations de Ligue 1, le PSG n'a pourtant pas réussi à gagner. Pourquoi ? Parce que l'équipe parisienne a peut-être signé l'une de ses plus mauvaises sorties de la saison. David Luiz confirme ses lacunes défensives match après match. Serge Aurier a prouvé qu'il manquait de compétition (et qu'il n'a jamais été aussi bon que ça). Quant à Edinson Cavani, même ses plus fidèles défenseurs commencent à désespérer (même s'il faut mettre à son crédit la tête à l'origine du but d'Adrien Rabiot). David Luiz suspendu mardi prochain, son cas est réglé. Aurier devrait avoir un match de plus dans les jambes. Quant à Cavani, il devrait à nouveau céder sa place à Lucas, argument n°1 pour dévorer les espaces dans l'arrière-garde de Manchester City. Thiago Motta toujours plus lent ? Angel Di Maria étonnamment discret ? Ils vont se reprendre, c'est sûr.
Se qualifier en Angleterre ? La routine pour le PSG. Les deux dernières fois que le PSG a dû jouer sa qualification en Angleterre, à chaque fois sur le terrain de Chelsea, il s'en est sorti. Et pourtant, le résultat du match aller (1-1 puis 2-1) n'était pas si bon que ça. Alors là, c'est sûr, c'est 2-2. Mais, en 2015, il avait lui aussi fait 2-2 au retour. Et le mois dernier, il s'était même imposé 2-1, sans sourciller, à Chelsea, qui n'est pas moins fort que City. Cette saison, les "Citizens" ont même pris l'habitude de dévisser à domicile contre les "gros". Ils ont ainsi perdu contre West Ham (1-2), Liverpool (1-4), Leicester (1-3), Tottenham (1-2) et Manchester United (0-1). Non, non, franchement, 2-2, ce n'est pas un si mauvais résultat.