L'Ajax Amsterdam, 24 ans et quelque de moyenne d'âge, entrevoit la finale de la Ligue des Champions ! Dans la superbe enceinte du White Hart Lane, les hommes d'Erik Ten Hag ont marqué le seul but de la demi-finale des outsiders, mardi soir face à Tottenham, désormais condamné à s'imposer à l'extérieur - si possible sur un score plus élevé. Si vous l'avez manquée, Europe 1 a sélectionné pour vous trois choses à retenir de cette rencontre.
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L'Ajax n'est pas là pour faire de la figuration
Après avoir fait tomber le Real Madrid et la Juventus Turin aux tours précédents, la jeune équipe néerlandaise a prouvé qu'elle n'était ni fatiguée, ni fébrile. Mardi soir, elle est la première à avoir montré son envie d'en découdre sur la pelouse des Spurs, à l'image du but de Donny van de Beek, 22 ans, serein face à Hugo Lloris (15e). Les visiteurs ont ensuite dominé la première période de la tête et des épaules, avec 60% de possession de balle. "Il faudra que l'on soit à notre meilleur niveau pour passer. Il faudra jouer à notre niveau du Real et de la Juventus pour les battre", prévenait le coach Erik Ten Hag avant la rencontre. Le message était visiblement bien passé.
Moins flamboyants en attaque au retour du vestiaire, les Néerlandais ont continué de se montrer plus techniques, et toujours pas impressionnés par l'ambiance d'un stade flambant neuf, de quelque 62.000 places. Regroupés en défense, ils ont su conserver leur avantage sur les quelques occasions anglaises, aidés par un Onana solide, notamment face à Dele Alli (50e). À la Johan Cruyff Arena, la semaine prochaine, l'Ajax n'aura besoin que d'un nul pour s'offrir sa première finale de Ligue des Champions depuis 1996.
Les Français sont (plutôt) en forme
Si tant est qu'il ait passé son mardi soir devant la télévision, Didier Deschamps n'a pas eu à se concentrer sur beaucoup de joueurs pour cette demi-finale. À l'entame de la rencontre, seul un international français se trouvait sur la pelouse : le gardien et capitaine de Tottenham Hugo Lloris. Impuissant face à Van de Beek, auteur de deux feintes qui ont semblé durer de longues secondes avant de marquer, le portier tricolore a ensuite livré un bon match, se montrant décisif face au même Van de Beek avant la demi-heure de jeu, à un moment où un deuxième but aurait plombé son équipe.
Mais du côté des Spurs, c'est un autre "Frenchie" qui a crevé l'écran, mardi soir. Rentré en jeu en remplacement de Vertonghen, sonné après un choc avec l'un de ses coéquipiers, Moussa Sissoko, de retour de blessure, s'est battu comme un lion au sein d'un effectif décimé. Si cela ne transparaît pas en regardant le résultat final, le Français a apporté en rythme et en impact et a joué un rôle dans la plupart des actions dangereuses de son équipe. Sa lourde frappe à 25 mètres, peu avant la mi-temps, aurait pu changer le cours du match, mais a finalement fini sa course à côté du but d'Onana.
Tottenham a su éviter le pire
Déjà dos au mur, les Anglais auraient pu se trouver dans une situation plus défavorable encore au vu du déroulement de la soirée. Menacés durant presque toute la première période, ils ont aussi été tout près d'encaisser un deuxième but sur un centre légèrement tardif de Tadic pour Neres, qui a trouvé le montant gauche de Lloris (78e). Un poteau providentiel : s'ils semblent mal embarqués pour la finale, les hommes de Mauricio Pochettino sont loin d'être totalement hors course.
Outre le retour en forme de Moussa Sissoko, ils pourront compter la semaine prochaine sur leur attaquant Heung-min Son, suspendu mardi, faute de récupérer la star Harry Kane, toujours blessé. Mais surtout, les Anglais savent, mieux que personne, qu'une rencontre de C1 n'est jamais jouée avant le coup de sifflet final : preuve en est leur qualification rocambolesque face à Manchester City en quarts de finale, acquise au terme de multiples retournements de situation (victoire des Spurs 1-0 à l'aller, défaite 4-3 au retour).
"Je crois que c'est toujours ouvert, même si ce sera difficile. On est toujours en vie", résumait le coach des Spurs après le match, mardi soir.