Pour le Stade Rennais, ce 16e de finale retour de Ligue Europa face aux Ukrainiens du Shakhtar Donetsk n'est pas une rencontre comme une autre. Les Bretons voudront naturellement rattraper leur retard d'un but (défaite 2-1 à l'aller) et se hisser au tour suivant mais leurs pensées dépasseront largement le cadre du terrain. "Avant d'être entraîneur ou joueur, on est des citoyens. Des gens avec un cœur. Et on ne peut qu'être très touchés par ce que vit l'Ukraine. Ce sont des choses qu'on n'aimerait plus voir en 2023", a déclaré l'entraîneur Bruno Genesio. Une rencontre hautement symbolique puisqu'elle aura lieu à la veille du premier anniversaire de l'invasion russe et du déclenchement du conflit en Ukraine.
"Quand on joue, on joue pour les Ukrainiens"
La semaine dernière, c'est en Pologne que les Rennais avaient disputé, et perdu, le match aller. Depuis 2014 et le début du conflit dans le Donbass, le Shakhtar n'a plus de stade, ni de centre d'entraînement. Le club vit au gré des bombardements et des hébergements aléatoires et s'est érigé comme le symbole d'un football ukrainien meurtri mais fier.
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"Quand on joue, on joue pour les Ukrainiens", assure Igor Jovičević, l'entraîneur croate du Shakhtar qui avait quitté le pays au début de la guerre avant d'y revenir. Ce jeudi, lors de cette rencontre fondamentale pour la suite de leur saison, les Rennais joueront face à 11 adversaires mais aussi et surtout face à un immense supplément d'âme.