Rien ne va plus au Paris Saint-Germain, battu à domicile pour la deuxième fois de rang, par Lyon (1-0), un dimanche soir où rien n'a fonctionné, de la défense à Lionel Messi, sifflé. Cette fois le onzième titre en Ligue 1 est bel et bien en danger. Dominé par Rennes (2-0) juste avant la pause internationale, le PSG a encore étalé toutes ses faiblesses du moment. Il s'agit de la huitième défaite du club parisien toutes compétitions confondues cette saison, le pire bilan réalisé depuis 2001.
Lens (2e) et Marseille (3e) ne sont qu'à six longueurs, qui ne paraissent plus insurmontables tant Paris joue mal. Lors des deux prochaines journées, le leader se rend à Nice, invaincu depuis le 2 janvier, puis recevra les Sang et Or pour un match qui pourrait avoir la première place en jeu si l'équipe de Christophe Galtier continue de s'enfoncer. Le coach parisien a pourtant confié vouloir continuer à se battre en conférence de presse d'après-match.
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Fébrilité défensive
Les éliminations en Coupe de France contre Marseille et en Ligue des champions face au Bayern Munich n'ont pas été digérées, visiblement. L'entraîneur doit trouver des solutions s'il veut être encore sur le banc la saison prochaine, comme il s'y voit. Mais il ne parvient pas à résoudre le problème de cette fin de championnat au ralenti.
Paris a notamment fait preuve de beaucoup de fébrilité en défense. Le jeune El Chadaille Bitshiabu (17 ans) a perdu trop de ballons et même Danilo Pereira, d'ordinaire très sûr, en a laissé échapper plusieurs.
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Messi sifflé
Sur le but lyonnais, signé Bradley Barcola surgi au second poteau (56), l'arrière-garde parisienne est complètement figée, à l'image de son capitaine, Marquinhos. Dans les cages, Gianluigi Donnarumma a entretenu les doutes sur son compte en provoquant un penalty en fauchant Alexandre Lacazette après avoir mal contrôlé un ballon.
Heureusement pour le gardien italien la seule sanction a été un carton jaune: le capitaine lyonnais a frappé sur le poteau le penalty (39). L'OL peut s'en vouloir, sur cette action une glissade a empêché Barcola, en excellente position, de frapper. Ensuite Donnarumma a empêché Lyon de faire le break (67, 70), mais c'est avant qu'il fallait être décisif.
Cette fois la solution n'est pas venue de Kylian Mbappé, pas dans un bon soir hormis quelques éclairs. Pas de but en toute fin match comme contre Strasbourg ou Brest. Elle n'est pas non plus venue de Messi, transparent et plusieurs fois sifflé par le Parc des Princes. Son nom a été hué une heure avant le coup d'envoi, retardé pour un problème survenu au car lyonnais, par les premiers arrivés au stade.
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Lyon prêt pour Nantes
La bronca a été moins nette à l'annonce des équipes, mais des sifflets sont encore descendus. Et sur ses occasions mal négociés, le Parc a râlé distinctement (26, 52). Pour son 50e match en Ligue 1, Messi semblait bien loin d'un renouvellement de son contrat, qui expire en juin.
Si plus rien ne va au PSG, l'OL a parfaitement préparé son match le plus important de la saison, la demi-finale de Coupe de France à Nantes, mercredi. Une victoire finale sauverait la saison de l'OL en lui offrant une qualification européenne chimérique malgré cette victoire de prestige. Le club du président Jean-Michel Aulas est encore à huit points de la 5e place, occupée par Lille.
Laurent Blanc, de retour au Parc après avoir entraîné le PSG de 2013 à 2016, a réussi son coup. Son équipe a surmonté les contrecoups, la sortie de son attaquant suédois Amine Sarr, blessé dès le début de match et remplacé par Barcola (22e), et le penalty raté par Lacazette.
Paris, qui n'a plus que le championnat à gagner, a fini sous les sifflets résignés du stade, pas même une bronca. Le K-Soce, principal groupe d'ultras parisien, célébrait ses 15 ans, et a enchaîné les "tifos" même après la défaite et a tiré un feu d'artifice. Samedi Mbappé, Achraf Hakimi et Donnarumma s'étaient même rendus au siège des supporters. Mais dimanche la fête était gâchée.