Ils sont jeunes, encore peu expérimentés en sélection mais ces Bleus incarnent déjà l'équipe de France post-Coupe du monde : de Mike Maignan à Eduardo Camavinga, en passant par la charnière Konaté-Upamecano, la nouvelle génération d'internationaux paraît déjà lancée vers l'Euro 2024.
Gardiens : Maignan, l'évidence
Prendre la suite d'un pilier aussi solide de l'équipe de France n'était pas donné à tout le monde. Mais après l'annonce de la retraite internationale de Hugo Lloris, l'homme le plus capé de l'histoire des Bleus (145 sélections), Mike Maignan s'est mué en titulaire indiscutable et en leader écouté. Trois matches disputés, trois victoires, aucun but encaissé, un penalty stoppé face aux Pays-Bas en mars (4-0) et une parade fantastique dans le "money-time" en Irlande (1-0) ont fait du Milanais le héros du rassemblement de mars.
Sa troisième sortie de l'année, lundi contre la Grèce, a été plus tranquille pour l'ancien Parisien âgé de 27 ans. "Je n'avais pas de doute ou d'incertitude. Il y avait un relais à prendre, mais Mike en pleine possession de ses moyens, c'est du très haut niveau", a relevé Didier Deschamps au printemps. Promu comme doublure, Brice Samba semble de son côté avoir séduit le staff.
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Défense : Konaté-Upamecano, partis pour durer
Privée de Raphaël Varane (retraite internationale) et Presnel Kimpembe (blessures à répétition), la défense centrale des Bleus s'est reconstruite à vitesse grand V après la Coupe du monde, avec deux costauds qui sont aussi amis dans la vie. Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté ont fait leurs classes ensemble à Leipzig avant de viser plus haut (Bayern Munich pour le premier, Liverpool pour le second) mais ils retrouvent en sélection leurs automatismes. "On a indirectement été en concurrence, on a le même âge (24 ans), on joue au même poste, on rêvait de l'équipe de France tous les deux. Il y a été avant moi, j'étais super heureux pour lui. Mais je n'avais pas de doute que mon temps allait venir", a détaillé cette semaine Konaté (11 sélections).
Arrivé plus tôt, Upamecano (15 sélections) a vécu plusieurs soirées "cauchemars" avec la France avant de prendre ses marques, soutenu par un Deschamps attentionné. "Pour certains, ça prend plus de temps. Avec Dayot, ça n'a pas toujours été ça avant la Coupe du monde, et aujourd'hui il est beaucoup plus rayonnant. Ce suivi, cet accompagnement est essentiel dans la confirmation", a expliqué le sélectionneur lundi.
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Milieu : Camavinga, à maturité
Difficile de faire oublier l'emblématique duo N'Golo Kanté-Paul Pogba, champions du monde en 2018... Mais avec les multiples blessures des milieux de terrain, la responsabilité est vite retombée dans les pieds d'Aurélien Tchouaméni, rapidement promu au rang de cadre malgré une seconde partie de saison 2022-23 plus terne. Outre Adrien Rabiot, étincelant au Mondial, les Bleus ont surtout découvert ces dernières semaines un Eduardo Camavinga très en jambes.
Ses deux apparitions pleines d'entrain au milieu de terrain en juin ont été prometteuses, dans le sillage d'une fin de saison tonitruante au Real Madrid. Et "Cama" peut aussi dépanner comme latéral gauche. "Entre son arrivée ici et maintenant, je le trouve beaucoup plus costaud, affuté physiquement. Tu peux le mettre n'importe où il ne fera pas la gueule, il fera toujours le maximum pour l'équipe", a apprécié Antoine Griezmann dimanche.
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Attaque : Kolo Muani, la promesse
Le secteur offensif est sans doute le plus stable des derniers mois, même si Karim Benzema a lui aussi quitté la sélection. Olivier Giroud est toujours opérationnel malgré ses 36 ans, tandis que Kylian Mbappé continue d'asseoir sa domination, avec le brassard de capitaine. Mais Randal Kolo Muani (24 ans, 9 sélections) bouscule la hiérarchie depuis le Mondial, auquel il a participé in extremis en remplacement de Christopher Nkunku, blessé.
Le joueur de Francfort a participé aux six derniers matches des Bleus, dont trois comme titulaire en 2023. Et malgré une efficacité encore limitée, son impact est apprécié. "'Kolo', il a une grande marge de progression, mais il fait de très bonnes choses", a souligné Deschamps lundi. "Il y a du monde dans le domaine offensif, entre ceux qui sont là et ceux qui pourraient être là. Il y a un grand réservoir."