Le défenseur international français Kurt Zouma a été condamné mercredi par la justice britannique à 180 heures de travaux d'intérêt général pour avoir maltraité son chat, après la diffusion d'une vidéo devenue virale qui avait provoqué des réactions indignées. Le joueur de West Ham qui avait plaidé coupable, s'est également vu interdire de détenir un chat durant cinq ans par le tribunal de Thames Magistrates, dans l'est de Londres, qui a décrit ses actes comme "honteux et répréhensibles" lors d'une audience d'un quart d'heure.
Le petit frère de Zouma également condamné
Costume noir sur chemise et baskets blanches, Zouma, 27 ans, est arrivé au tribunal sous les flashes des photographes, accompagné de gardes de sécurité, alors que l'attendait également devant le bâtiment une personne déguisée en chat. La vidéo, où on le voyait donner un coup de pied et une claque à son animal, avait été filmée le 6 février et partagée sur Snapchat par son petit frère Yoan, 24 ans, également footballeur, avant d'être rapidement effacée. Poursuivi pour complicité, ce dernier a été condamné à 140 heures de travail d'intérêt général.
"Vous avez tous deux pris part dans ces actes honteux et répréhensibles avec ce chat", a déclaré la juge Susan Holdham, soulignant qu'en ce jour de février, les "besoins" de l'animal n'avaient pas été pris en compte. Elle a aussi souligné que les deux hommes, pris en exemple par de nombreux jeunes, avaient exprimé des "remords sincères".
Des dégâts commis par les chats du joueur
Lors de la comparution de Kurt Zouma devant le tribunal le 24 mai, la procureure Hazel Stevens avait indiqué que la vidéo avait été tournée après des dégâts commis par les chats du joueur qui auraient abîmé une chaise. Elle avait constaté qu'il y avait eu depuis sa publication "une recrudescence de personnes frappant des chats et publiant les images sur divers réseaux sociaux". Les deux chats du joueur ont depuis été confiés à la société de protection des animaux RSPCA, qui avait lancé une procédure pour que Kurt et Yoan Zouma soient poursuivis en vertu de la législation pour la protection du bien-être animal.
Dans un communiqué, le club londonien de West Ham avait "condamné dans les termes les plus fermes toute forme d'abus ou de cruauté envers les animaux". "Ce type de comportement est inacceptable et ne correspond pas aux valeurs du club", a ajouté un porte-parole. West Ham n'avait pas suspendu son joueur et l'avait même fait jouer un match le soir de la révélation de l'affaire, provoquant une immense vague de protestations.
Le joueur avait finalement écopé d'une amende de près de 300.000 euros, la plus élevée possible, infligée par son club, et reversée à des associations de protection des animaux. L'équipementier sportif Adidas avait rompu un contrat de sponsoring avec lui. West Ham avait assuré que, selon les informations dont disposait le club, les chats n'avaient "subi aucune blessure physique".