Le club de Lille fait de nouveau l'actualité ce mardi, non pas pour une nouvelle invasion de la pelouse par ses supporters, mais parce que l'ancien entraîneur du Losc, Marcelo Bielsa, dont le licenciement avait été annoncé le 15 décembre dernier, en appelle aux prud'hommes. Il réclame 18 millions d'euros au club pour salaires restant dus et préjudices. Une demande qui, selon la jurisprudence en la matière, pourrait bien aboutir.
Le club doit prouver la faute grave. Bielsa pourrait mettre Lille à genoux. Car au regard des cas similaires déjà tranchés par les prud'hommes, les entraîneurs licenciés ont presque toujours gain de cause contre leur club. Pour comprendre cette donnée, il faut rappeler qu'un entraîneur est toujours en CDD, et dans ce cas, la loi est claire : l'employeur ne peut licencier son salarié sans indemnités que si une faute grave a été commise. Or, cette faute grave est très difficile à prouver. En foot, par exemple, l'absence de résultats sportifs ne suffit absolument pas. C'est pourquoi, souvent, les clubs préfèrent un accord amiable, comme ce fut le cas pour le PSG avec Laurent Blanc en 2016.
Un accord secret ? Récemment, un seul club a eu gain de cause dans une situation similaire. Il s'agit de Lyon contre Claude Puel, qui a prouvé une faute grave au terme de cinq années de procédure. Qui plus est, dans le cas Bielsa, un accord annexe secret aurait été signé entre les parties, garantissant à l'Argentin le paiement de tous ses salaires peu importe la raison du départ anticipé. Reste à savoir si un tel accord pourrait avoir une quelconque valeur juridique.