Très impliquée sur le dossier depuis les accusations de harcèlement contre Noël Le Graët, Amélie Oudéa-Castera met depuis plusieurs jours une forte pression pour obtenir l’éviction du président de la FFF. La mise en retrait de l'actuel président marque pour elle une petite victoire pour la ministre des Sports.
"Je salue la décision prise par le Comex de la FFF de se réunir sans délai et d'agir", a réagi la ministre, qui avait pressé lundi la direction de la FFF de "prendre ses responsabilités" après les propos cinglants de son président concernant Zinédine Zidane. Cela "aboutit à la mise en retrait du président, étape nécessaire au regard des éléments déjà connus de son attitude", ajoute-t-elle.
La ministre "confiante"
La ministre a dit également "prendre acte" de la décision de mise à pied à titre conservatoire concernant la directrice générale de la FFF, Florence Hardouin. Elle s'est dite "confiante dans la résolution rapide, pleine et entière de cette crise à la tête de la première fédération sportive de France" qui lui permettra, entre autres, "de mieux assumer à l'avenir sa responsabilité éthique et sociétale notamment sur le plan de la prévention et de la lutte contre les violences à caractère sexiste et sexuel".
Lundi, Amélie Oudéa-Castéra, qui entretient des relations tendues avec le président de la FFF, avait tapé du poing sur la table et appelé le Comex "à prendre toute la mesure de la situation, dans un temps d'échange que je l'invite à avoir". "J'ai à coeur que l'autonomie des fédérations soit une réalité et à chaque fois que les instances dirigeantes prennent leurs responsabilités, je considère que c'est une victoire pour le sport français", avait déclaré Amélie Oudéa-Castéra au cours d'une conférence de presse organisée au siège du ministère.
Autorité de tutelle de la fédération, le ministère des Sports ne peut pas destituer un président de fédération. Il n'a à sa disposition que l'arme, considérée comme ultime, du retrait de la délégation à une fédération.