Rafael Nadal envisage de porter plainte contre Roselyne Bachelot après les accusations de dopage lancées par l'ex-ministre des sports français visant l'ancien numéro un mondial de tennis, a assuré son oncle et entraîneur, traitant Roselyne Bachelot d'"imbécile". Interrogée au sujet de l'affaire du contrôle positif de la Russe Maria Sharapova mardi sur le plateau de D8, chaîne où elle officie comme chroniqueuse, Roselyne Bachelot a accusé Nadal d'avoir feint une lésion pour dissimuler un contrôle antidopage positif.
Sept mois d'arrêt. "On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal quand il a été arrêté sept mois est certainement due à un contrôle positif", a lancé l'ex-ministre des Sports (2007-2010). "Quand tu vois un joueur de tennis qui s'arrête pendant des mois, c'est qu'il a été contrôlé positif. Pas à chaque fois mais très souvent". Si ces propos sont passés relativement inaperçus en France, ils ont trouvé un écho en Espagne, mais également outre-Atlantique.
Car Rafael Nadal, lui-même, a répondu mercredi à ces accusations lors du tournoi d'Indian Wells, aux Etats-Unis. Ces accusations "commencent à me fatiguer", a-t-il protesté. "Je suis un joueur complètement propre". La réaction de Toni Nadal, oncle et entraîneur du champion, a elle été cinglante : "De nos jours, au lieu de démontrer la culpabilité de quelqu'un, il faut démontrer son innocence", a-t-il regretté. "Alors, une personne imbécile comme celle-là peut dire n'importe quelle horreur et voir ce que ça donne", a-t-il dit à la radio Rac1 de Barcelone, jeudi.
"Déclarations malheureuses". Le comité olympique espagnol a pris vendredi la défense du vainqueur de 14 tournois du Grand Chelem, regrettant "les déclarations malheureuses et sans fondement" de Roselyne Bachelot avant de souligner que Nadal "s'est soumis à d'innombrables contrôles antidopage, toujours avec succès". Nadal n'est pas le premier champion espagnol visé par des insinuations de dopage, venant le plus souvent de France, a noté le journal en ligne El Español, évoquant des "attaques continues de la France visant le sport espagnol, toujours sans preuve".