José Miguel Gonzalez Martin, dit Michel, est depuis mercredi le nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille. Coach sur le tard, adepte du beau jeu, l'ancien joueur du Real Madrid n'a pas encore eu entre les mains de grosses écuries européennes, si l'on excepte l'Olympiakos Le Pirée, géant de Grèce avec lequel il a remporté ses trois seuls titres sur un banc, avant d'en être viré en début d'année 2015 : le championnat, à deux reprises, en 2013 et 2014, et la Coupe, en 2013.
"Je pense que, par rapport à son vécu de joueur et d'entraîneur, il n'y aura aucun problème pour gérer le poste de coach de l'OM", estime Fabio Celestini, qui a évolué sous les ordres de Michel lors de sa dernière saison à Getafe, en 2009-10. L'ancien international suisse, qui a évolué à l'OM entre 2002 et 2004, garde une "fantastique" image de lui. "Il a tout ce qu'il faut pour être un super entraîneur d'un grand club parce qu'il sait vraiment gérer les groupes", insiste Celestini. "Les joueurs devraient normalement se régaler car c'est quelqu'un qui va leur redonner le sourire dans un moment certainement compliqué pour eux."
Arrachage de chemise. Comme Marcelo Bielsa, qu'il a croisé dans le championnat d'Espagne, Michel est un "sanguin". "A la mi-temps d'un match, il s'était quasiment arraché la chemise parce qu'il n'était pas content de notre première mi-temps en nous disant un petit peu de tout parce qu'il a aussi ce côté un peu sanguin", explique encore Fabio Celestini. "Et c'est vrai qu'à la fin du match, on avait eu un bon résultat. Il nous avait embrassés et, le lundi matin, il s'était un peu excusé vis-à-vis de nous en disant que c'était peut-être excessif et on avait bien rigolé sur ça. Il a ce côté dur et tendre, passionné et c'est pour ça aussi qu'il est aussi super attachant."
Aujourd'hui à Bastia, François Modesto a eu Michel comme coach pendant quelques mois, en début d'année 2013, quand l'Espagnol a pris en mains les destinées du club grec. "J'ai rencontré une personne qui était très professionnelle dans son travail, un gagnant, qui veut tout gagner tous les matches", explique le défenseur du Sporting. "A l'entraînement, il met beaucoup de rythme, il participe énormément aux exercices. Ses choix, ce sont ses choix à lui, il les assume. Il a le sourire, il est proche de ses joueurs. Comme ça a été un très grand joueur et qu'il a joué au Real Madrid pendant vingt ans, il a une grande personnalité et il n'aime pas qu'on discute ses choix. Mais les résultats lui ont toujours donné raison. C'est quand même un grand professionnel, il aime son métier."
@VinceSport24 un miroir et du gel pour les cheveux seront plus important que les victoires de Marseille
— Gaëtan Bong (@GaetanBong) August 18, 2015
"Il m'a dégoûté du foot." Ses choix n'ont visiblement pas fait que des heureux. Deux de ses anciens joueurs à l'Olympiakos, le Malien Sambou Yatabaré, qui évoluait à Guingamp la saison passée, et le Camerounais Gaëtan Bong, actuellement à Brighton, en 2e division anglaise, ont tiré à boulets rouges sur leur ancien coach. Si le second a préféré la critique concise sur Twitter ("un miroir et du gel pour les cheveux seront plus importants que les victoires de Marseille", écrit-il, en raillant le côté visiblement égocentrique du personnage), Yatabaré s'est expliqué en longueur chez nos confrères deOuest France. Et l'ancien joueur de Caen n'hésite pas à dire que Michel l'a "dégoûté" du football. A l'écoute et à la lecture de ses avis, une conclusion se dégage : Michel ne laisse pas indifférent. Comme Bielsa.