La Française Alizé Cornet a été éliminée au troisième tour de l'Open d'Australie par la Belge Elise Mertens en deux sets 7-5, 6-4, vendredi à Melbourne où régnait toujours la canicule.
Battue sous 40°C. Alors que la température atteignait 40 degrés, Cornet a été obligée de s'allonger sur le court au début du deuxième set, puis de demander un temps mort médical alors que le score était de 7-5, 2-1 pour sa rivale. Menée 5-2, la Niçoise, 28 ans dans trois jours, est remontée à 5-4 (balle de 5-5) mais a fini par s'incliner à la quatrième balle de match.
"Le coup de chaud typique". "C'est le coup de chaud typique. J'ai commencé à me sentir très mal, à avoir la tête qui tourne et des frissons partout dans le corps. Je sentais que si je continuais sur le même rythme j'avais de grandes chances de faire un vrai malaise. J'ai tout de suite appelé les kinés et grâce à leurs soins j'ai pu me sentir un peu mieux et finir le match", a raconté la Niçoise, qui réclame un changement du règlement.
"On n'est pas des robots". "Personne n'a envie de vivre ce qu'on a vécu sur les courts ces deux derniers jours. On a envie que la règle change. Je comprends qu'ils [les organisateurs] aient envie de lancer les matches quoi qu'il arrive. C'est du business. Faut que ça roule et faut que ça tourne. Mais à un moment donné on n'est pas des robots, on n'est pas des pions qu'on met sur le court", a-t-elle estimé.
"Ils nous envoient un peu à l'abattoir. "On pousse nos limites super loin. Parfois le corps ne peut pas absorber toute cette chaleur. Au retour de service, quand je baissais la tête, j'avais l'impression d'être dans un four", a-t-elle ajouté. Cornet a repris à son compte une expression employée la veille par son compatriote Julien Benneteau : "Je suis d'accord, ils nous envoient un peu à l'abattoir. J'ai l'impression qu'ils attendent qu'il y ait un drame pour changer [la règle], un drame qui peut survenir à n'importe quel moment dans ces conditions. Il faudrait peut-être une coalition de joueurs et qu'on dise qu'on boycotte, qu'on n'y va pas. Notre santé n'est pas prise en compte", a-t-elle dit.