Iga Swiatek, N.1 mondiale, demi-finaliste l'an dernier et l'une des favorites de l'édition 2023, n'aura pas passé les 8es de finale de l'Open d'Australie, prise de vitesse par la Kazakhe Elena Rybakina, dimanche à Melbourne. Le choc de la septième journée oppose en soirée Stefanos Tsitsipas, 4e mondial, à Jannik Sinner (16e) : l'an dernier, le Grec avait éliminé l'Italien en quarts. Cette fois, c'est pour une place à ce stade qu'ils s'affrontent. Mais la journée a commencé par l'éviction nette et sans bavure de Swiatek. "J'ai très bien servi et très bien joué dans les moments importants. C'est une grande victoire pour moi", s'est réjouie Rybakina.
"Elena était la plus solide"
La grande Kazakhe (1,83m) d'origine russe, née il y a 23 ans à Moscou, a réussi 24 coups gagnants (contre 15 pour Swiatek) et remporté quatre balles de break sur les six jouées sur le service de son adversaire quand cette dernière n'a réussi à concrétiser que deux de ses quatre balles de break. "Elena était la plus solide. C'était à celle qui mettrait le plus de pression sur l'autre en début de partie et elle l'a très bien fait", a convenu Swiatek en soulignant que la Kazakhe l'avait martelée de son "énorme service" (6 aces).
Et la Polonaise de 21 ans a regretté son propre manque de réaction : "J'ai ressenti la pression et j'ai senti que je ne voulais pas perdre au lieu de sentir que je voulais gagner", a-t-elle expliqué en ajoutant devoir retrouver "l'état d'esprit" qui lui avait permis de réaliser une saison exceptionnelle l'an dernier.
Rybakina n'avait encore jamais dépassé le troisième tour
En trois participations jusque-là au Majeur australien, Rybakina n'avait encore jamais dépassé le troisième tour. Elle affrontera mardi Jelena Ostapenko (17e) pour tenter de se hisser dans le dernier carré. Car la Lettonne de 25 ans a mis un terme au parcours de l'Américaine Coco Gauff (7e), battue 7-5, 6-3, et jouera son premier quart à Melbourne. "Je n'avais rien à perdre alors je me suis battue pour lui rendre chaque point difficile. Je l'ai maintenue sous une telle pression qu'elle a craqué", a commenté Ostapenko avec un large sourire.
Championne à Roland-Garros en 2017, elle n'avait jamais dépassé le troisième tour dans le Majeur australien et n'avait plus atteint les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis Wimbledon 2018.
Deux autres 8es de finale dames du haut du tableau sont au programme dimanche : l'Américaine Jessica Pegula (3e), qui a survolé ses trois premiers tours, affronte la Tchèque Barbora Krejcikova (23e) et la Bélarusse Victoria Azarenka (24e), seule lauréate du Majeur des antipodes encore dans le tableau (elle a elle-même éliminé la seconde, Sofia Kenin, au premier tour), joue contre la Chinoise Lin Zhu (87e).