Dimanche, elle va être la première femme à arbitrer un match de Ligue 1. Stéphanie Frappart, 35 ans, qui officie depuis 2014 en Ligue 2, a été désignée arbitre centrale pour le match entre Amiens et Strasbourg. Le directeur technique de l'arbitrage de la Fédération française de football (FFF), Pascal Garibian, a commenté cette désignation mardi chez Matthieu Belliard.
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"La préparer à la Coupe du monde féminine"
Stéphanie Frappart dans le rond central d'un match de Ligue 1, l'objectif est double pour la FFF : donner encore un peu plus de place aux femmes dans le monde du football, à quelques semaines de la Coupe du monde féminine en France, mais aussi préparer l'intéressée pour cette compétition.
"L'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR, ndlr) sera présente lors de la Coupe du monde", rappelle Pascal Garibian. Or, le VAR n'est pas utilisé en Ligue 2. Stéphanie Frappart n'a pas donc pas d'expérience des matches de haut niveau avec cet outil. "Elle a effectué des stages de préparation, des matches amicaux au Qatar et des entraînements, mais l'objectif c'est de la préparer à cette compétition de haut niveau", souligne le directeur technique de l'arbitrage.
"Elle fait partie du paysage du football professionnel"
"Le football féminin évolue, il est logique que l'arbitrage aussi", estime Pascal Garibian au micro d'Europe 1. "Pour échanger régulièrement avec les entraîneurs et les joueurs de Ligue 2, elle fait partie du paysage, (...) elle a toute sa place dans le football masculin professionnel", assure-t-il.
D'autres matches de Ligue 1 pourraient d'ailleurs lui être confiés avant la fin de la saison. "Ils vont lui permettre de préparer cette Coupe du monde", insiste Pascal Garibian. Pour autant, le directeur technique de l'arbitrage ne confirme pas que cette décision pourrait se généraliser la saison prochaine. "On verra", indique-t-il, sans se projeter.