La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a estimé vendredi que les récentes perquisitions effectuées dans le cadre d'enquêtes du Parquet national financier (PNF) dans les bureaux des organisateurs des JO 2024 de Paris, ne sont "jamais un moment facile". "Ce n'est jamais un moment facile pour les équipes", a-t-elle dit avant d'estimer avoir "confiance" dans les procédures de contrôle auxquelles sont soumis les organisateurs. Mardi, le siège de la Solideo, la société de livraison des ouvrages de JO, et celui du comité d'organisation (Cojo) ont été perquisitionnés dans le cadre d'enquêtes conduites par le PNF pour des faits présumés, entre autres, de prise illégale d'intérêt ou de favoritisme. La justice s'intéresse à certains marchés passés dans le cadre de ces JO.
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Des procédures en internes robustes, assure Estanguet
Les domiciles d'Etienne Thobois et d'Edouard Donnelly, deux hauts responsables du Comité d'organisation, ont également été perquisitionnés mardi, a appris l'AFP vendredi de source judiciaire, confirmant une information de France TV. Après avoir été prestataires des JO, Etienne Thobois et Edouard Donnelly sont devenus pour le premier directeur général du Cojo début 2018 et pour le second directeur exécutif des opérations du Cojo en novembre dernier, suscitant des soupçons de conflits d'intérêt.
"Je rappelle qu'il y a toute une série de procédures, de contrôles, très approfondis, très réguliers (...) il y a un comité d'éthique, un comité d'audit, des audits internes des audits externes, on est entouré de procédures solides, robustes", a estimé la ministre à l'issue de la présentation du parcours de la flamme olympique à la Sorbonne. "Maintenant chacun doit faire son travail, les services d'enquête de la police judiciaire le feront, mais il faut que les équipes du Cojo de la Solideo puissent continuer à travailler sereinement pour délivrer les Jeux", a-t-elle commenté.
Le patron du comité d'organisation Tony Estanguet a lui aussi insisté sur la robustesse selon lui des procédures de contrôles en interne. "On a un comité d'éthique (...) présidé par Jean Marc Sauvé qui a été à la tête du Conseil d'État pendant de nombreuses années", a-t-il rappelé. "On continue d'avancer avec sérénité, on collabore avec tous ces organes de contrôle, notamment avec les magistrats de la Cour des comptes, qui (nous) ont déjà contrôlé à cinq reprises au cours des cinq dernières années", a-t-il dit.