La Fédération française de football (FFF) a établi un cadre pour la pratique du jeûne pour les joueurs de confession musulmane. Les rencontres ne sont pas interrompues, les entraînements des équipes nationales ne sont pas décalés et les repas à Clairefontaine se font en groupe. Les joueurs sont invités à reporter leurs jours de jeûnes en dehors des dates de stage.
Le terrain n'est pas un lieu où on pratique une religion, quelle qu'elle soit
Pour justifier cela, la FFF, qui a reçu de l'État une délégation de mission de service public, s'appuie sur ses règlements. Il est écrit dans l'article 1 que les instances du football français sont obligées de respecter une neutralité religieuse absolue. Ce que rappelle Éric Borghini, membre du Comex. "La Fédération a répondu avec ses textes qui exaltent la laïcité. Nous, on affirme clairement que le terrain de sport, le terrain de football n'est pas un lieu où on pratique une religion, quelle qu'elle soit. Il ne faut pas demander à la Fédération de ne pas appliquer les lois de la République".
Une position solide, confortée il y a quelques semaines par le Conseil d'État qui, à la lecture de ces mêmes textes, avait validé l'interdiction du port du Hijab en match. Une décision adaptée et proportionnée, avait jugé la plus haute juridiction française.