L'idée fait son bout de chemin et certains anciens cadres du Paris Saint-Germain semblent séduits par l'idée. Invité exceptionnel de l'émission Europe 1 Sport (tous les soirs de 20 heures à 23 heures en direct sur Europe 1), Michel Denisot, ancien président du PSG (de 1991 à 1998), n'est pas contre une délocalisation des Parisiens au Stade de France. "Je n'ai pas d'avis tranché mais quand je vais au Parc je ressens quelque chose de particulier. Il y a beaucoup de souvenirs qui reviennent en mémoire, de sensations, de plaisir de se retrouver là-bas parce qu'on a vécu de grands moments. Mais après la page peut se tourner, ça ne me choque pas personnellement", a-t-il réagi au micro de Lionel Rosso.
Pour rappel, le Stade de France est en quête d'un nouveau propriétaire à partir de 2025. Et les dirigeants qataris du Paris Saint-Germain semblent de plus en plus intéressés. En effet, selon le quotidien sportif L'Équipe, le PSG devrait se positionner sur le rachat de l'enceinte et déposer un dossier de candidature d’ici le 27 avril, date limite de dépôt. Le club de la capitale évolue actuellement au Parc des Princes, détenu par la mairie de Paris. Mais les Qataris aimeraient agrandir le stade, ou même le racheter, ce qui n'est pour le moment pas envisageable du côté d'Anne Hidalgo.
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"Pas une surprise"
Cette volonté de rachat du Stade de France par le club parisien a d'ailleurs été commenté. "Ce n’est pas une surprise, on savait que le PSG avait manifesté un intérêt suite aux discussions que l’on avait sur l’agrandissement du Parc des Princes. Ça ne change pas grand-chose. Vous connaissez la position de la ville. On l’a redit que l’on a des solutions à proposer au PSG", a affirmé Pierre Rabadan, adjoint aux Sports, sur BFM Paris. "Les discussions se sont arrêtées suite à la proposition extrêmement faible faite par le Paris Saint-Germain pour le rachat. On a manifesté le fait que l’on ne souhaitait pas vendre le Parc des Princes", a-t-il poursuivi.
Également présent dans Europe 1 Sport, l'ancien joueur de football Alain Giresse comprend "la question qui se pose avec la capacité du Parc des Princes, de vouloir avoir un stade plus conséquent pour ce club." Mais ce dernier a toutefois émis des réserves : "Quand on voit d'autres clubs en France qui ont fait le choix de délocaliser, on voit que ce n'est jamais une réussite. À Bordeaux, ça ne s'est pas bien passé, il y a quelque chose qui s'est cassé. Est-ce qu'à Paris ce cas ne se reproduirait pas ?"
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"Complètement insensée"
Le rachat du Stade de France entraînerait ainsi un changement radical pour le club parisien et pour ses supporters. Mais pour Michel Denisot, Parc des Princes ou Stade de France, "ça ne change pas grand chose. Quand on regardait la Coupe du monde au Qatar on ne se posait pas la question d'où ça se passait". Un avis qui diverge de celui de Jacques Vendroux qui estime que cette idée est "complètement insensée".
Mais si le PSG veut vraiment délocaliser son antre, il faudra également faire face à la concurrence. Le club parisien devra faire face à de sérieux postulants comme la Fifa qui semble pleinement intéressée. "Il faudrait faire un chèque de 647 millions", a souligné Jacques Vendroux qui a également rappelé que "si vous êtes retenus pour le rachat du Stade de France, vous êtes obligés de signer une concession de 25 ans", ce qui obligerait les futurs propriétaires à détenir l'antre jusqu'en 2050.