C'est le retour aux affaires courantes pour le Paris Saint-Germain. Le PSG a l'obligation de montrer un tout autre visage dimanche, face à Bordeaux au Parc des Princes (13 heures), pour la 28e journée de Ligue 1, quatre jours après son élimination prématurée dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le Real Madrid, mercredi soir. Et il suffit d'écouter l'entraîneur argentin Mauricio Pochettino pour comprendre que Paris a toujours la gueule de bois. "Comment je me sens ? Pas bien. Je ressens un mal-être parce que, dans l'analyse du match, aussi bien ici que durant les 60 premières minutes à Madrid, l'équipe a été supérieure", explique-t-il en conférence de presse.
"Il faut s'en sortir, et aller chercher un résultat dimanche"
"Je le vis mal. Trouver le sommeil la nuit est difficile. J'ai de la rage", confie le tacticien, toujours marqué physiquement, qui regarde à l'horizon : "Porter ce maillot est une responsabilité. C'est un moment compliqué pour tous. Mais il faut s'en sortir, et aller chercher un résultat dimanche." Ce dimanche donc, le club de la capitale reçoit Bordeaux, lanterne rouge du championnat, pour tenter de tourner la page. "La déception est très grande", continue Mauricio Pochettino.
"C’est normal qu’on n’ait pas la meilleure énergie. Mais la responsabilité est énorme : celle de terminer la saison de la meilleure manière. On sait qu’on doit remporter le titre", avance le coach, dont l'équipe est solidement installée en première position.
De nombreux absents côté PSG
Le Paris Saint-Germain reçoit les Girondins de Bordeaux avec de nombreux absents. Selon le staff médical du club, Angel Di Maria est toujours soigné après une lésion aux ischios-jambiers gauches. Idem pour Juan Bernat, en raison d'une contracture au mollet gauche. Ander Herrera reprend progressivement mais ne sera pas apte ce dimanche, et reprendra l'entraînement la semaine prochaine, comme Sergio Ramos. Layvin Kurzawa souffre de douleurs lombaires et ne sera pas aligné face à Bordeaux. Enfin, le milieu Marco Verratti est lui suspendu.
La rupture entre les dirigeants et les supporters
Si l'entraîneur argentin Mauricio Pochettino souligne la possibilité de gagner "le dixième titre en 50 ans" pour le PSG, l'élimination de la Ligue des champions reste dans toutes les têtes, y compris celles des supporters. Le groupe ne devra pas chercher de réconfort ou d'encouragement du côté des tribunes dimanche. Au contraire, les ultras parisiens devraient faire connaitre de différentes façons leur mécontentement, eux qui réclament désormais la tête du président Nasser Al-Khelaifi, qui n’est plus l’homme de la situation à leurs yeux.
"Ce sera l’ambiance que nos supporters souhaitent. On comprend leur déception. Ils peuvent manifester leurs sentiments", évoque Mauricio Pochettino. La tension était d'ailleurs palpable ces derniers jours autour du Camp des loges de Saint-Germain-en-Laye, le lieu d'entraînement des joueurs du PSG, où le dispositif de sécurité avait été renforcé.