Ce qui était pressenti depuis plusieurs jours par les fans parisiens est devenu réalité, mercredi : la star brésilienne Neymar va être opérée après sa blessure à la cheville, contractée dimanche lors de la victoire des siens contre Marseille 3-0. Il va donc manquer le match retour face au Real Madrid en Ligue des champions, une rencontre capitale pour le PSG qui doit remonter un déficit de deux buts au Parc des Princes.
Salaire de 3,1 millions d'euros par mois. L'entorse du pied droit et la fissure du cinquième métatarsien du Brésilien devrait l'éloigner des terrains pendant six à huit semaines. Au-delà du manque à gagner sportif pour le club, il est également financier : le Paris Saint-Germain verse au capitaine de la Seleção 3,1 millions d'euros brut par mois.
En cas d'accident du travail, explique Capital, un salarié reçoit une indemnisation équivalente à 60% de son salaire journalier de référence, soit environ 60.000 euros par jour pour le "Ney". Mais que les pourfendeurs du foot-business se rassurent : ce ne sera pas à la Sécu de débourser autant pour indemniser l'ailier.
Les indemnités plafonnés. Les montants versés par l'Assurance maladie aux salariés qui ne peuvent pas exercer leur profession est en effet plafonné : les 28 premiers jours de l'absence, le maximum est de 198,81 euros par jour. Une somme journalière qui passe à 265,09 euros à partir de la 29e journée d'absence. Selon les calculs de l'hebdomadaire, son indisponibilité ne devrait donc pas coûter plus de 14.000 euros à l'Assurance maladie.
Le reste, conformément à la Convention collective nationale des métiers du football, éditée par la Ligue de football professionnel et repérée par Capital, doit être versé par le club. Alors qu'il s'est offert l'un des meilleurs joueurs du monde pour faire la différence lors des rencontres à élimination directe de Ligue des champions, le PSG devra donc faire autrement. Tout en continuant à rémunérer son joyau brésilien.
La Sécu largement gagnante avec la Ligue 1 ? En définitive, même absent pendant plus d'un mois, Neymar pourrait même rapporter bien plus qu'il ne coûte à la Sécurité sociale, comme de très nombreux joueurs de Ligue 1. "En 2004, les clubs de Ligue 1 avaient ainsi versé, 8,5 millions d’euros de cotisations au titre des accidents du travail, pour 2,4 millions d’indemnités perçues", écrit Capital. Si les chiffres datent un peu, l'augmentation constante des salaires dans l'élite (50.000 euros bruts mensuels en moyenne, en 2016, contre 45.000 euros en 2014) devrait logiquement conduire à une hausse des cotisations.