On attendait Cavani, Neymar, voire Mbappé, finalement titulaire, mais c'est Layvin Kurzawa qui a marqué de son empreinte la 4ème journée de la phase de groupe de la Ligue des champions. Le latéral parisien a réussi un exploit inédit contre Anderlecht (5-0), mardi soir, au Parc des princes en inscrivant un triplé, ce qu'aucun défenseur avant lui n'était parvenu à faire depuis la refonte de de la C1 en 1992-1993.
Le doigt sur la bouche est "venu sur le coup de l'émotion". Cet exploit, l'international français l'a bâti en seconde période, alors que le PSG menait tranquillement après deux buts de Verratti (30e) et Neymar dans le temps supplémentaire de la première période. Il a d'abord surgi pour reprendre un beau coup franc du Brésilien détourné par le gardien d'Anderlecht Frank Boeckx sur son poteau (52e). Une véritable délivrance émotionnelle pour celui qui subit régulièrement des critiques sur son niveau de jeu. Le n°20 parisien a fêté ce but en mettant immédiatement son doigt sur la bouche, comme pour demander aux gens de se taire. À qui ce geste, rappelant celui que Samir Nasri avait réalisé lors de l'Euro 2012, était-il destiné ? "C'est pour tout le monde, c'est venu sur le coup de l'émotion", a lâché Kurzawa au micro de BeIN Sports, seul micro auquel il s'est exprimé mardi soir.
Il repart avec le ballon du match. Après le deuxième but à la 72e minute - une tête plongeante au second poteau - Kurzawa a rapidement remis son doigt sur la bouche avant d'aller danser seul avec le poteau de corner. Et après le troisième, une belle frappe croisée à ras de terre suite à un décalage de Di Maria (78e), il est étrangement reparti au sprint se replacer dans son camp en montrant le chiffre "trois" avec ses doigts, comme s'il venait juste de faire un bon centre… Respectant la coutume en cas de triplé, le défenseur parisien est reparti avec le ballon du match, mais sans s'arrêter devant les journalistes en zone mixte.