Le mariage n'a même pas été entériné qu'il bat déjà de l'aile. Deux semaines après l'annonce du retour des ultras dans les tribunes du Parc des Princes, le collectif Ultras Paris, qui rassemble plusieurs groupes de supporters du Paris SG, a annoncé mercredi "une cessation" de ses activités. La raison : des "mises à l'écart arbitraires" de ses membres lors de la rencontre contre Bordeaux.
"Jusqu'à ce que le dossier du 'retour des ultras' soit pris au sérieux". "Nous annonçons une cessation de nos activités en tribune jusqu'à ce que le dossier du 'retour des ultras' soit pris au sérieux, et cela dès le déplacement de Nancy ce samedi", a écrit le collectif (CUP) dans un communiqué diffusé sur Twitter, après une rencontre avec la direction du club parisien.
Communiqué suite à notre réunion avec la direction. pic.twitter.com/IKQdppipCz
— CollectifUltrasParis (@Co_Ultras_Paris) 12 octobre 2016
Liste noire. La Préfecture de police de Paris avait accepté fin septembre le principe du retour des supporters ultras groupés au Parc des Princes à l'issue d'une rencontre avec le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, qui souhaite voir "plus d'ambiance" dans l'enceinte. Mais lors du "test" réalisé pour la rencontre Paris SG - Bordeaux au Parc des Princes, le 1er octobre dernier, six membres du collectif sur "une liste d'une quinzaine de noms" fournie aux responsables de la sécurité de l'enceinte "se sont vu refuser illégalement l'accès au stade", selon le CUP.
"Nous avons eu la confirmation que ce système d'exclusion perdurerait et que nous risquerons de voir d'autres membres subir le même sort sur de futures listes", a ajouté le collectif, principal interlocuteur du PSG dans les discussions sur un retour des ultras au Parc des Princes. À la suite de la mort, en 2010, d'un membre de la tribune Boulogne après des affrontements avec d'autres supporters parisiens, le plan Leproux (du nom du président du club à l'époque) avait réorganisé les tribunes du Parc et les groupes d'ultras avaient été dissous par le gouvernement.