Mercredi, dans l'enceinte du mythique Santiago-Bernabeu, les Parisiens vont tâcher de tenir tête au Real Madrid, double-tenant du titre, en huitième de finale de la Ligue des champions. Un choc qui ramène inévitablement Michel Denisot 25 ans en arrière. Mercredi, dans la Matinale de Patrick Cohen sur Europe 1, l'ancien président du club parisien (1991-98) est revenu sur ce quart de finale retour de la Coupe de l'UEFA en 1993, remporté par le PSG face aux Merengue (1-3, 4-1).
"Le plus beau match". "On avait perdu 3-1 au match aller, et on ne donnait pas cher de notre peau", raconte l'homme de télévision. Le match retour a lieu à la maison, au Parc des Princes. Dans ce stade bouillant, au terme d'une bataille intense, les Parisiens éliminent finalement les Madrilènes 4-1. "C'est le plus beau match de la période pendant laquelle j'étais président. Même si on a gagné une Coupe d'Europe, et disputé une finale de Ligue des champions", confie aujourd'hui Michel Denisot. "Ce jour-là, l'équipe est entrée dans tous les foyers français, et a donné du plaisir à tous ceux qui aiment le foot".
Emballement total dans les dix dernières minutes. Plus que le prestige de l'adversaire, c'est le scénario de la rencontre qui a marqué les esprits. "Le match a été débloqué très vite par George Weah, qui est aujourd’hui chef d’état (du Liberia, ndlr) et qui à l’époque était chef de bande", rappelle Denisot. Mais tout s'est joué dans les dix dernières minutes. Un superbe but de David Ginola (2-0, 81e) puis un autre de Valdo (3-0, 87e) assuraient quasiment la qualification aux Parisiens… avant qu'Ivan Zamorano ne surgisse pour offrir la prolongation aux Madrilènes. Du moins le croyait-il. Car quelques secondes plus tard, "alors qu’on croyait devoir aller aux prolongations", dixit Denisot, Antoine Kombouaré surgit sur un coup franc de Valdo pour placer une tête décroisée dans le but de Buyo.
Année faste pour le foot français. Après ce coup d'éclat, les Parisiens tombèrent sur la grande Juventus, futur vainqueur de l'épreuve (1-2, 0-1) contre le Borussia Dortmund, tombeur de la grande AJ Auxerre (2-0, 0-2). Le sacre de l'OM en Ligue des champions quelques jours plus tard contre l'AC Milan (1-0) conclura une année faste pour le football français à l'échelle européenne.