D'une blague potache à la victoire au Paris-Dakar 1983. L'itinéraire de Claude Brasseur n'a pas été fait que de planches et de caméras. Le célèbre acteur et comédien français disparu mardi à 84 ans s'est aussi illustré dans l'automobile, après avoir failli représenter la France aux Jeux olympiques de 1964, à Innsbruck, en Autriche, en... bobsleigh.
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"J’en connais deux, s’ils n’étaient pas des dégonflés, voilà ce qu’ils feraient !"
Nous sommes à la fin des années 1970 et le rallye-raid créé en 1978 par Thierry Sabine n'est pas encore aussi célèbre qu'aujourd'hui. Claude Brasseur raconte la suite au micro d'Isabelle Morizet (c'était en février 2017). "On était aux sports d’hiver avec une bande de copains, dont le pilote de Formule 1 Jacky Ickx. Un membre de la bande a proposé d’arrêter de skier de bonne heure pour voir une émission de sport à la télé." La petite troupe s’exécute alors, lâche les pistes pour l'écran de télévision de l'hôtel. Après l’émission, ils s’attardent dans la salle où se trouvait la télé et voient un reportage sur une nouvelle compétition : le rallye du Paris-Dakar. Alors qu'ils se font happer par le reportage, un des amis déclare depuis le fond de la salle : "J’en connais deux, s’ils n’étaient pas des dégonflés, voilà ce qu’ils feraient !"
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"Qu’est-ce que t’en penses des conneries dont on a parlé hier soir ?"
Dans la soirée qui suit, entre "bière et vodka", le comédien et ses amis s'imaginent dans la course. Le lendemain, de retour sur les skis, Jacky Ickx arrête l'acteur. "Dis, qu’est-ce que t’en penses des conneries dont on a parlé hier soir ?", lui lance le pilote de F1. Claude Brasseur ne recule pas et devient le copilote de son ami, alors qu'il n’avait jamais fait de course auto. Le duo se paye même le luxe de remporter la victoire en 1983. L'acteur avait quand même su à qui s'adresser pour obtenir de précieux conseils : il avait frappé à la porte de Jean Todt, devenu par la suite directeur d'écurie de Ferrari.