"Ce soi-disant changement climatique… Il n'y a aucune preuve", a assuré Gian Franco Kasper, le président de la Fédération internationale de Ski (FIS) depuis 21 ans dans un entretien accordé au journal suisse alémanique Tages Anzeiger, repéré par RMC Sport. "Pour nous, tout est plus facile dans les dictatures", a-t-il ensuite ajouté à propos des prochains Jeux organisés à Pékin.
Le changement climatique ? "Il n'y a aucune preuve". Entre climato-scepticisme et promotion des dictatures comme pays d'accueil des Jeux olympiques, le président de la Fédération internationale de ski a quelque peu dérapé. À l'occasion des championnats du monde de ski qui se déroulent à Äre, en Suède, jusqu'au dimanche 17 février, le Suisse de 75 ans a balayé les interrogations sur l'impact de la neige artificielle sur le changement climatique.
"Toutes ces discussions sur la neige artificielle ou le gaspillage d’eau ne s’arrêtent jamais, bien qu’aucune goutte d’eau ne soit gaspillée", a-t-il déclaré au quotidien. "Et en terme de perte d’eau, c’est pareil lorsque vous arrosez le jardin. Et puis, il y a ce soi-disant changement climatique… Il n'y a aucune preuve. Nous avons de la neige, même parfois beaucoup."
"Tout est plus facile dans les dictatures". Quant aux prochains JO d'hiver qui se dérouleront à Pékin en 2022, Gian Franco Kasper a carrément assuré que "pour nous, tout est plus facile dans les dictatures. D'un point de vue commercial, je ne me rendrais plus que dans des dictatures. Je n’aurais pas à me bagarrer avec des défenseurs de l’environnement." Car selon lui, "les dictateurs peuvent organiser de telles manifestations [des Mondiaux ou des JO] sans demander la permission au peuple."
Une pique (à peine voilée) envoyée à la Fifa. Une position très tranchée qu'il a néanmoins voulu nuancer en assurant qu'il ne souhaitait pas se "rendre dans un pays qui investit dans le ski tout en laissant son peuple mourir de faim. Si le Qatar demande les Jeux olympiques, je n’y serais pas favorable." Il a ainsi critiqué à mots à peine voilés la Fifa qui a confié l'organisation de la prochaine Coupe du monde de football au Qatar en 2022.
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Dans un rapport publié mardi, Amnesty International a relevé que malgré des "réformes naissantes", les conditions de vie et de travail pour "de nombreux travailleurs immigrés au Qatar restent difficiles" et notamment celles des ouvriers des chantiers des stades destinés à accueillir les matches de Coupe du monde.