On ne compte plus les victoires de Rafael Nadal. Le joueur espagnol a remporté ce dimanche le tournoi Roland-Garros face à Casper Ruud. Au cours du tournoi sur terre battue, le public a scandé son prénom sans relâche, jusqu'à ce qu'il soulève la Coupe des Mousquetaires - pour la 14e fois. Pourtant, son pied gauche atteint d'une maladie osseuse dégénérative le fait tellement souffrir, au point de se voir administrer des injections pour l'anesthésier. "Roland-Garros, c'est Roland-Garros et tout le monde sait combien ce tournoi est important à mes yeux", explique le Majorquin, atteint du syndrome de Müller-Weiss.
Un futur conditionné par les antidouleurs
Endormir son pied avant chaque rencontre était donc la seule possibilité. Mais Rafael Nadal le sait, cette solution est trop radicale pour être pérenne. En même temps, sa soif de victoire et sa passion pour le tennis reste intacte. "J'ai le sentiment qu'il est face à un dilemme, à savoir 'est-ce que je pousse mon corps ?'", estime Cédric Pioline, consultant d'Europe 1. "Et d'un autre côté, il gagne un 14e titre à Roland-Garros, un 22e titre du Grand Chelem contre 20 à son concurrent direct Novak Djokovic."
Hier soir, après son nouveau succès Porte d'Auteuil, il n'était pas question d'éventuelle retraite. Rafael Nadal espère même aller jouer à Londres pour le tournoi de Wimbledon, à condition de trouver une autre solution que les injections anesthésiantes. Il doit prochainement essayer un nouveau traitement antidouleur.